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L’HISTOIRE DE L’EVALUATION DES ACTIONS EN FORMATION (suite1)

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   L’HISTOIRE DE L’EVALUATION DES ACTIONS EN FORMATION

   (suite1)

     Le rôle de l’entreprise dans l’émergence des pratiques d’évaluation est évidemment un phénomène important : à notre sens, il signifie notamment deux choses :

-Tout d’abord, contrairement à  une certaine idéologie qui la présente comme le produit d’un souci de rationalisation de la part des acteurs engagés dans une action, l’évaluation trouve probablement sa racine dans une cause externe à l’action évaluée : ce n’est pas dans le monde de la formation  au sens strict, qu’il convient de rechercher l’origine de l’émergence des pratiques d’évaluation des actions de formation.

-Ensuite, selon toute vraisemblance, il existe une corrélation entre demande d’évaluation et présence d’un lieu contractuel : c’est dans des situations de subordination d’activité que semblent apparaître la plupart des pratiques d’évaluation des actions réellement mises en œuvre.

A<Les pratiques d’analyse des besoins : Nous avons déjà eu l’occasion de le dire ailleurs, les pratiques instituées d’analyse des besoins sont comme les pratiques d’évaluation des actions, un phénomène récent : elles ne remontent guère au-delà des années 60, en France et de la seconde guerre mondiale aux USA.

Comme elles, elles apparaissent de manière privilégiée dans le cadre de formation non qualifiante et organisées en milieu rural. En fait, tout se passe comme si les conjonctures d’apparition et de développement de l’un et de l’autre type de pratiques se recouvraient largement.

Au départ, cette liaison n’est pas analysée, ni assumée comme une articulation explicite. Petit à petit toutefois, on se met à affirmer que  «  la méthode doit être incorporée au programme de formation dès sa conception » et que plus les besoins sont exprimés en termes précis, plus il sera facile d’établir des critères d’évaluation.-

A l’heure actuelle, il est admis explicitement qu’une bonne évaluation dépend de la mise en œuvre préalable d’une démarche d’analyse des besoins : en établissant en effet de manière précise les buts finaux d’une action de formation, l’analyse des besoins fournit la base d’une démarche d’évaluation.

Comme on le trouve écrit ici et là, les notions de besoins, d’objectifs, d’indicateurs et de critères d’évaluation s’imposent en même temps aux éducateurs.

B<Les pratiques de planification des actions de formation : Le phénomène a été relevé par plusieurs auteurs : il existe également une concordance de conjonctures avec l’intérêt social accordé aux pratiques de planification des actions de formation. Comme l’écrit,  par exemple L. Pelletier en 1971 «  on est de plus en plus influencé dans la manière dont on aborde l’évaluation en formation pat le langage de planificateurs et des agents de développement

ainsi que par leurs techniques d’action, en même temps que l’on hérite de toutes les difficultés que ceux-ci rencontrent pour adapter leurs méthodologies à la situation réelle, notamment tout ce qui concerne le statut du non-rationnel dans la prévision et l’établissement des plans d’action ».

Là encore la liaison n’est pas d’emblée assumée comme une articulation explicite : pendant longtemps on  se contentera par exemple d’évaluer les actions de formation  par rapport à des préoccupations d’efficacité après coup. Toutefois progressivement on constate que l’évaluation est considérée comme le prolongement naturel du processus de planification, dont elle constituerait l’étape finale.

Dès 1957, on trouve par exemple chez Good acre l’affirmation que plan de formation et plan d’évaluation doivent être conçus ensemble. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

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