ELUCUBRATIONS D’UN SAHLAOUI IRREDUCTIBLE
ELUCUBRATIONS D’UN SAHLAOUI IRREDUCTIBLE
…Quant à la biographie ou l’autobiographie, je serais heureux que ma chère famille s’en occupe, car c’est en premier lieu, l’aventure de mes chers fils et filles que de tenter l’impossible résumé d’une vie aventurière, sillonnée de toutes parts, de diaboliques et donquichottesques voyages dans des rêves vécus, lucidement mais hystériquement.
Souvent mes visions nocturnes étaient accompagnées d’inimaginables contradictions voulues et dans la plupart des cas défendues avec hargne et entêtement. Seul un Sahlaoui de souche serait à même de reconnaître mes sacrosaintes contradictions comme de véritables traits de caractère saillants de Mjadibs de Dahra et de Sahra, dont la vertu unique représente, à la fois, leur bonheur et leur malheur.
Hypocrisie, tolérance zéro! Des gars de ce calibre n’admettent aucunement, ne supportent jamais, des propos hypocrites amalgamés, saupoudrés de sciences et de vertus mensongères. De la pensée cynique aux habitudes de l’enfant pensant du ksar Sahli où se dresse majestueusement et fièrement l’imposant Marabout Sidi Cheikh Abdelkader ben Mohammed ; du tempérament bouchikhi à la modération d’ailleurs, de la paresse innée à la créativité sidérante, de la joie à la tristesse parabolique, du goût du plaisir à l’amertume doucereuse !
Tu n’as qu’à consulter un dictionnaire pour vérifier les différences sémantiques entre honneur,amour propre,orgueil,vanité…et tu comprendras que le mensonge et l’hypocrisie, me semble-t-il, se sont toujours développés, raffinés, quand il est fait appel à la manipulation des gens, au moyen de la manipulation de leurs traits de caractères !
Nous autres Sahlaouis, ou bien nous sommes d »une ingénuité primitive,ou bien nous sommes tout simplement des imbéciles ; mais dans les deux cas, nous en sommes fiers à jamais,puisque cela nous permet facilement de nous refaire constamment, de nous adapter sans cesse à des situations allant du sensationnel au spectaculaire, en gardant toujours un brin de rébellion tels d’authentiques pur sang de la nature,le soleil levant, balayant par la suite la digne palmeraie, éternellement résistante, jamais résignée, j’ai nommé la superbe Oasis d’Ifiyiye( Figuig )
Chère et honorable famille BENISSIE, le projet d’écriture commence à prendre forme et ça me fait vraiment plaisir. Il relate simplement, mais audacieusement ma fantastique aventure avec cette langue absolument subtile et fabuleusement sublime qui s’appelle le français.
Cela dit, je recommande vivement à ma famille vénérée de garder avec grand soin les manuscrits griffonnés par votre vieux septuagénaire, car je compte par la suite les faire imprimer et pourquoi pas les proposer à un éditeur Marocain ou Français sous forme d’un recueil d’articles, de réflexions sur la communication en langue française, son enseignement au Maroc et son influence sur le milieu socioculturel marocain.
Je vous remercie chaleureusement d’avoir fait lire ces écrits par certains de mes collègues pour « pousser le front » comme on dirait dans le jargon du bled. Eh bien ! oui je reste avant tout un Sahlaoui ha ! Ha !
Je fus profondément touché d’apprendre que mes collègues et amis avaient été sincèrement impressionnés de par l’originalité des iodées, la simplicité du style, la bonne humeur créative de l’inspiration.
En parallèle à cette réflexion, je vous invite à vous lancer dans une merveilleuse aventure biographique, ces débuts qui m’ont tant fait rêver au désert de Figuig, cette anecdote de l’instituteur français et du poisson frais en plein désert etc. et ça ne pourrait que faire plaisir à vos chanceux lecteurs
De ce fait, Salut grands maîtres, aventuriers des sentiers et des méandres de l’éducation, car c’est bien dans le Primaire qu’on découvre la complexité de l’acte d’enseigner et celui d’éduquer. C’est donc pour moi, modeste observateur de la scène pédagogique et professionnelle marocaine, un honneur et surtout un encouragement que j’espère tant mériter, de vous écouter et de m’inspirer de votre expérience si précieuse pour moi.
C’’est donc grâce à vous Si Boubkeur et Si Elmostafa, que j’ai finalement décidé de suivre ces sentiers et ces méandres de l’acte d’écrire, une décision lourde de conséquences, parce ce que j’ai toujours eu crainte de décevoir, de me décevoir, de décevoir mon passé et mon futur, de décevoir ma famille chérie, oh combien admirable !
A ce stade de mon projet,j’ai entrepris des contacts, soutenu et orienté par un aventurier très sympathique qu’ on nomme Si Abdou dans les milieux estudiantins nord -africains,des contacts avec des revues pédagogiques spécialisées comme le français dans le monde,ainsi que le centre international des études pédagogiques à Paris,et avec l’organisation internationale de la francophonie
Ce sont des équipes d’expérience et de renommée internationale, qui ont accepté de lire mes écrits, de les « expertiser » comme ils disent dans leur jargon, avant de me proposer des itinéraires possibles et crédibles ; du moins je l’espère ardemment.
Comme vous le savez si bien, je n’ai pas le droit d’écrire n’importe quoi, surtout en pédagogie ; aussi ai-je tendance à opter pour des articles de familiarisation avec le domaine de la réflexion-action, ce qui déjà, n’est pas une simple affaire, pour un profane comme moi….
BONSOIR chère famille bien aimée. A bientôt in chaâ ALLAH et meilleurs voeux pour le nouvel an de l’hégir 1434.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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