DE GRANDES REALISATIONS……..MAIS ENCORE ……… !
DE GRANDES REALISATIONS……..MAIS ENCORE ……… !
Il fut un temps où les établissements scolaires étaient de simples dépôts entourés de murailles en guise de clôtures empêchant les bêtes sauvages d’accéder à l’intérieur des soit disant salles de classes. Dans un coin de la cour,se trouvait un espace réservé au directeur,alors que dans un autre coin étaient amassées quelques nourritures offertes par des bienfaiteurs du douar comme la zakat,un des piliers fondamentaux de l’Islam. Quant à l’eau potable, des élèves étaient chargés d’aller en puiser à l’oued,à quelques kilomètres de l’école, près d’ un terrain vague appelé : lieu de soulagement .
Cette vue d’un établissement scolaire, même à l’intérieur du périmètre urbain, n’avait rien d’alarmant comparée avec d’autres points d’accueil en milieu rural !Bref, il ne s’agit nullement de décrire, avec exagération, des espaces démunis de tout ce qui fait d’un lieu,d’un espace,un endroit susceptible d’être appelé : une école.
Heureusement, depuis quelques décennies,les choses ont beaucoup changé, en villes, comme à la campagne : l’état a investi des sommes considérables dans le but de mettre en place des infrastructures nécessaires de différents genres, avant de se lancer dans la réalisation de projets grandioses de construction de lycées,de collèges,d’écoles,d’internats,de terrains omni sports, suréquipés,dans les régions du Royaume.
IL s’agissait, en même temps, de répondre à des besoins pressants, qui ne cessaient de se multiplier,de faire face à des déperditions , de lutter contre l’analphabétisme et l’illettrisme qui rongeaient, et qui rongent toujours les milieux sociaux les plus défavorisés,en villes comme dans le monde rural.
Toutefois, si personne ne peut aujourd’hui minimiser des réalisations visibles et observables à l’oeil nu, personne non plus ne saurait apprécier les aspects qualitatifs à leur juste valeur, malgré des efforts intensifs et soutenus sur le plan des formations initiales et continues des ressources humaines aux cycles primaire, collégial, et secondaire qualifiant. En réalité, c’est bien là, la pierre d’achoppement qui semble représenter le véritable obstacle réel au développement de l’Education Nationale.
Dans la foulée, l’état s’est permis de doter la majorité des établissements scolaires de matériels audio-visuels,de nouvelles technologies d’information et de communication,tout en procédant à des formations accélérées de personnels administratifs et enseignants .Par la même occasion, de gros efforts ont été déployés pour moderniser les anciennes bibliothèques scolaires, en les reconvertissant en centres de documentation et d’information,avec un appui considérable en salles multi médias dotées de matériels des plus sophistiqués.
.La vie scolaire aura donc bénéficié de réhabilitations et de mises à niveau suffisamment sensibles, par la création d’ espaces d’accueil agréables d’une attractivité remarquable. : le slogan retentissant s’intitule désormais : l’école de la réussite,en d’autres termes,tous pour une école de la réussite ! C’est le pari qu’il faut absolument gagner, un pari qui se veut rassembleur et mobilisateur des énergies et des synergies de tous les marocains.
Cependant , si le visage de l’ Institution Scolaire a changé sur le plan des réalisations matérielles,par rapport à la situation qui prévalait auparavant,il n’en reste pas moins nécessaire de redoubler d’ efforts par tous , à tous les niveaux, dans le but ultime, cette fois , de[EM1] consolider les acquis en faisant de l’école un phare prestigieux d’éclairage éblouissant par ses lumières paisibles, aux mille couleurs écarlates, indiquant aux marocains les sentiers,les chemins d’un savoir bien fondé,d’un savoir conquis,d’un savoir mérité.
Mais la modestie et la vigilance, gagneraient à être de mise : il serait temps de penser sérieusement et profondément à la participation effective et active de tous les partenaires sans exception , surtout à celle des premiers concernés, en l’occurrence les apprenants, chaque fois qu’il s’avère absolument nécessaire de marquer des moments de réflexion en vue de réaliser de véritables bilans loin de toute démagogie, qui de toute évidence a toujours sclérosé dangereusement l’élan national engagé pour le progrès et le changement.
Le problème est là, des sommes énormes sont dépensées aveuglément et vicieusement à tort et à travers par les départements concernés qui n’ont de soucis que la gestion technique des budgets sans la moindre vision éducative et professionnelle.
Car le mal qui ronge la chose éducative dans son intégralité réside indubitablement et maladivement dans les actions mêmes de la gestion professionnelle et éducative des affaires qui n’a absolument rien à avoir avec les autres types de gestion des autres secteurs de développement socio – économiques du pays.
Comment expliquer par exemple le fait que les différents départements de l’Education consacrent leur temps à s’occuper de tout, sauf de s’occuper de l’enjeu éducatif qui devrait être principalement représenté par la chose éducative en premier lieu, qui normalement devrait occuper la place centrale de toutes les autres places. Faudrait-il souligner non sans une insistance lucide et mesurée que tous les départements qui gèrent les aspects matériels, financiers et humains, n’ont aucunement le droit déontologique d’oublier que leur existence n’a de raison d’être que pour s’occuper, se préoccuper de la chose éducative et de la formation professionnelle.
Malgré l’intérêt et le rôle des différents départements des ressources humaines, de la gestion financière et matérielles, l’on ne saurait ni ne devrait les séparer des affaires éducatives et professionnelles par des cloisons hermétiquement étanches. Par conséquent, tous les services et tous les départements du M.E.N.F.P. seraient appelés à s’engager dans la même voie rectificative, de consolidation, d’amélioration qualitative du devenir progressif de la formation, de l’enseignement/apprentissage ; tous les efforts devraient converger vers cet objectif radicalement central. Il ne saurait nullement être question de tenir des discours discriminatoires du type : « c’est aux seuls enseignants et aux formateurs
de se débrouiller, de faire leur boulot, ils sont payés pour ça !!! »
C’est donc l’essence même de la gestion éducative, dans les bureaux centraux, dans les locaux régionaux, provinciaux qui devrait subir une remise en question en profondeur, de sorte que toutes les visions strictement technocratiques, devraient connaître une véritable révolution réformatrice de fonte en comble, qui tienne compte essentiellement des spécificités du monde vaste de la philosophie du monde éducatif, et ce à partir du Centre, je dirais le M.E.N.F.P./.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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