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LA CRISE SYRIENNE : SERAIT-CE LE POINT DE NON RETOUR ?

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                  LA CRISE SYRIENNE : SERAIT-CE LE POINT DE NON RETOUR ?

  Cela fait  un an, jour  pour jour, que la crise syrienne ne fait qu’empirer. Entre une armée sur équipée de moyens sophistiqués et une  opposition désorientée, désorganisée, s’embrase une véritable guerre disproportionnée, une guerre cynique, odieuse, qui se focalise tristement sur des femmes, des enfants, des vieillards innocents, démunis de tout, perdant tout espoir de s’extirper d’un piège qui se resserre irrémédiablement.

Il s’agit bel et bien d’une guerre ignoble, inhumaine, atroce,  où des actes de barbarie du jamais vu, rappellent douloureusement les pires guerres génocidaires.  Bachar El Assad s’attaque sauvagement et systématiquement à « son peuple » sans pitié, sans égards pour  des populations ayant toujours cherché à vivre paisiblement , malgré les souffrances inouïes que leur fait endurer un chef d’Etat illégitime, un dictateur féroce, qui n’a rien à envier à Kadhafi, à Ben Ali,  à A. Saleh, ou à H.Moubarak.

De ce fait, il serait indécent de comparer l’incomparable. Dans le cas syrien, c’est tout un peuple qui est puni, sacrifié, torturé, bien qu’il n’ait jamais, aux pires moments de ses souffrances, réclamé d’un monde supposé juste, une intervention militaire des grandes puissances occidentales, comme ce fut le cas en Libye.

Face, donc, à la maturité légendaire du peuple syrien, se tient debout, l’épée à la main, un  criminel qui ne recule devant aucun remords, si remords il y a, pour assouvir sa soif de sang et sa tentation, son complexe, vis-à-vis de «  son peuple pur et innocent. »

Ceux que combat ce truand sont des populations désarmées, sous armées, affamées, violées par des milices barbares qui se livrent quotidiennement à des actes de vandalisme, d’assassinats,  occasionnant de profondes blessures jamais cicatrisables.

Le seul faible espoir perceptible, qui pointe, aujourd’hui, aux horizons lointains, c’est l’armée libre de la Syrie, constituée de dissidents qui commencent à grossir les rangs de la toute nouvelle «  armée syrienne libre ».

Quant à l’opposition civile et ouvertement politicienne, elle n’est jamais parvenue à surmonter  ses handicaps, ses divergences, et ses obstacles de clanification, ni à se défaire, un tant soit peu, de ses manigances politiciennes, de  ses tergiversations chroniques, de ses obédiences à telle ou telle puissance étrangère.

En un mot : le peuple syrien a été victime dès le déclenchement des hostilités, d’une trahison à peine voilée, par les Etats arabes qui font toujours ce qu’ils ne doivent pas faire : faire semblant de dénoncer les bavures de cette maudite guerre.

Comme ce fut le cas dans tous les conflits régionaux, la ligue arabe  traîne le pas préférant occuper les seconds rangs derrière  les puissances occidentales  qui ont choisi, spécialement pour ce qui est de la crise syrienne, d’éviter de se mouiller, compte tenu de considérations stratégiques et géopolitiques, impliquant dans la foulée le hezbollah chiite libanais, l’Iran entre autres, ce qui conforte aisément la sécurité et la position d’Israël.

De surcroît, et au point où en sont les événements, une trahison de grande ampleur se profile dans un futur proche. On s’achemine vers un abandon purement et simplement, du peuple syrien, en déclarant nulle et non avenue la demande insistante de l’A.S.L., préférant faire semblant de jouer la carte des négociations, sous la férule bénie des Etats arabes, et le feu vert du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Une telle hypothèse, serait de nature à sauver, et le régime syrien, et le dictateur,  d’une part,  affaiblir la cohésion des oppositions politiques et armées, d’autre part. Auquel cas, ce sera l’inévitable : le point de non retour pour une guerre civile, sinon pour un étouffement sans remords, de toute opposition ultérieure. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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