« La Régionalisation avancée entre les défis D’aujourd’hui et de demain »,
« La Régionalisation avancée entre les défis
D’aujourd’hui et de demain »,
Thème du 2ème débat national sur la régionalisation avancée :
La Région de Beni Mellal-Khénifra se prépare
Par : Mohammed Drihem
En préparation à la participation au deuxième débat national sur le régionalisation avancée, qui se tiendra sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Tanger les 21 et 22 décembre 2024, sous le thème « La Régionalisation avancée entre les défis d’aujourd’hui et de demain », le Wali de la région de Beni Mellal Khénifra, M. Mohamed Benribag, a présidé une réunion de concertation régionale à Beni Mellal le lundi 09 décembre 2024, en présence du président du conseil de la région de Beni Mellal Khénifra et plus de 460 participants représentant les collectivités territoriales, les groupements des collectivités territoriales, les représentants du conseil régional, les cadres du secrétariat général des affaires régionales et du conseil Provincial, les directeurs des services déconcentrés de l’État, les responsables et les membres des organes consultatifs du conseil régional, ainsi que les acteurs de la société civile.
La réunion a été encadrée par le Secrétaire Général des Affaires Régionales et le Directeur Général des Services de la région avec la participation d’un groupe de professeurs spécialisés de l’Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal dans divers domaines scientifiques liés aux thèmes du débat national sur la régionalisation avancée pour ouvrir une discussion transparente et participative avec les participants où 31 interventions orales ont été enregistrées, dont 5 interventions féminines, et le comité scientifique a reçu 7 interventions écrites qui comprenaient des suggestions générales et des recommandations qui incluaient divers thèmes qui peuvent être intégrés dans ce qui suit :
1 Le premier axe : L’attractivité territoriale
– La nécessité de doter le conseil régional de moyens financiers, d’équité et de justice régionale en matière d’investissements publics afin de permettre à la région de jouer ses rôles concurrentiels et d’accroître son attractivité régionale vis-à-vis de l’investissement privé et productif.
– Renforcer l’attractivité de l’espace régional Beni Mellal-Khenifra en adoptant la relation d’équité spatiale pour permettre à la région de bénéficier des projets structurants, notamment en matière de connectivité routière, ferroviaire et aérienne.
– Equilibrer la région en l’intégrant dans la stratégie nationale d’accélération industrielle et en orientant les investissements liés aux industries mécaniques et chimiques vers les zones industrielles de la région. Considérer l’aménagement du territoire régional comme un document de référence pour la planification et la base des choix des programmes de développement régional et des autres stratégies sectorielles connexes au service de l’attractivité territoriale.
– Créer un observatoire régional des dynamiques territoriales et du développement durable pour assurer la coordination entre les différents acteurs au niveau régional et orienter les décisions politiques au service du développement et de l’attractivité des territoires.
2 Deuxième axe : Investissement productif
– Accompagner les secteurs gouvernementaux de la région pour assurer la réussite des programmes de coopération entre la région et le secteur privé pour la création de projets touristiques et industriels structurés, notamment ceux relatifs à la zone d’accélération industrielle de Khouribga, à la valorisation des produits de carrières à Khénifra et Khouribga, et au projet Dinopark à Azilal.
– Considérer la zone d’accélération industrielle de Tanger comme un modèle national réussi dans le domaine du partenariat public-privé pour le développement de la zone d’accélération industrielle de Khouribga.
– Considérer le Fonds Régional d’Appui à l’Investissement à Beni Mellal comme un modèle qui peut être partagé avec d’autres régions pour attirer les investissements industriels.
– Inventorier les investissements productifs dans la région, notamment dans le domaine des industries alimentaires, des industries minérales, de l’économie sociale et solidaire et des investissements touristiques et en faire une locomotive pour le développement régional durable, et suivre les éventuelles possibilités juridiques et financières pour bénéficier de la Charte Nationale de l’Investissement avec des incitations fiscales exceptionnelles pour les projets destinés aux zones isolées, montagneuses et éloignées.
3 Le troisième axe : Financement
– La nécessité de revoir le cadre juridique des prélèvements des collectivités territoriales dans sa partie relative aux régions pour augmenter les ressources financières des régions, car elles sont désormais responsables du financement du programme de réduction des disparités sociales et locales, du soutien au programme d’assainissement liquide et intégré, des programmes de réhabilitation urbaine des centres émergents, de la construction des routes et des chemins non classés et de montagne….
– Soutenir et renforcer le cadre contractuel entre l’État et les régions pour assurer le financement des projets et des programmes qui relèvent de leurs compétences conjointes, et faire en sorte que les contrats et les programmes signés au niveau régional soient supervisés par l’institution du Wali et éviter les complications qui surviennent entre la phase de diagnostic et de préparation conjointe des programmes de développement régional et la phase de négociation entre l’institution de l’entité et les secteurs gouvernementaux lors de la signature d’accords spéciaux.
– Permettre aux régions de disposer d’une marge d’emprunt supplémentaire pour assurer un financement harmonieux des programmes de développement régional
– Accompagner les entités dans les phases de négociation et de contractualisation avec les institutions financières nationales et étrangères pour le financement des programmes de développement régional, afin d’éviter les difficultés liées à l’inflation et aux risques de change dans le cas d’une contractualisation sur la base d’un panier de 60./.Euro et 40./. dollars.
4 Le quatrième thème : La gouvernance de l’eau dans sa dimension régionale
A l’instar du diagnostic pour la préparation du programme de développement régional, et compte tenu de la gravité de l’impact du changement climatique sur le bassin de l’Oum El Rabie et ses affluents, la réunion de concertation régionale a confirmé la profondeur des enjeux liés au changement climatique et à la raréfaction des ressources en eau et ses effets sur le secteur agricole et la baisse des investissements dans le secteur de l’industrie agro-alimentaire :
– Accroître l’efficacité des canaux de traction et de distribution de l’eau pour éviter les gaspillages injustifiés face à la pénurie d’eau et à la rareté des eaux de surface et souterraines.
– Accélérer la mise en œuvre des programmes de construction de petits et moyens barrages et maintenir le stock régional de barrages pour assurer la collecte des eaux de surface et la recharge des aquifères souterrains.
– Accélérer le financement des programmes de dessalement de l’eau de mer et le transfert d’eau de la côte vers les régions intérieures dans le cadre de la justice hydrique pour permettre au bassin d’Oum El Rabie de poursuivre sa production agricole et animale et d’assurer la sécurité hydrique.
– La nécessité d’accélérer l’élaboration d’une stratégie régionale d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique dans la région.
– Appeler l’Agence Nationale pour l’Efficacité Energétique à adopter des cartes régionales de solarisation et d’éoliennes afin de créer des centrales solaires et éoliennes régionales.
– Demander au secteur gouvernemental en charge de l’agriculture, de l’eau et des forêts d’adopter et d’encourager des cultures alternatives moins consommatrices d’eau et plus rentables économiquement, telles que la caroube, le safran, les câpres et les pistaches.
5 Cinquième axe : Système de transport et de mobilité
– Considérant que la conception des transports dans le ressort territorial de la région est une compétence autonome qui oblige les régions à la mettre en œuvre, cette mise en œuvre se heurte à de nombreux obstacles liés principalement à la multiplicité des acteurs du secteur, dont le transport de passagers, le transport de marchandises, le transport touristique, le transport mixte, le transport de salariés, le transport urbain par autobus ainsi que par petits et grands taxis et la gestion de l’aménagement des gares routières. …. Il est donc nécessaire d’accompagner les secteurs concernés par la gestion de cette dispersion des organisations afin de convenir d’un cadre de référence pour l’élaboration d’un schéma régional des transports dans le ressort territorial de la région.
Quelles sont les composantes d’un schéma régional des transports ?
– Considérer l’expérience des grandes villes telles que Rabat, Casablanca, Marrakech et Agadir en matière de transport par bus électriques, tramways et trains régionaux comme une base pour le développement de l’organisation des transports dans les différentes régions.
– Adopter un code de conduite pour le développement du système de transport dans les zones rurales et montagneuses, en fournissant aux jeunes un mécanisme légal d’accès au secteur, en améliorant l’image du transport rural et dual et en assurant la sécurité de ses utilisateurs.
6 Le sixième axe : La transformation numérique au niveau territorial
– Quelle est la nature des défis actuels pour les régions et les autres collectivités territoriales dans l’adoption de la technologie numérique ?
– Comment la transformation numérique peut-elle être un catalyseur pour une gouvernance territoriale efficace et inclusive ?
– Quelle est la spécificité de la stratégie adoptée par l’Etat pour accompagner les régions et autres collectivités territoriales à réaliser la transformation numérique au niveau territorial ?
– Quels sont les rôles des acteurs nationaux institutionnels et non institutionnels dans le domaine du numérique ?
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