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LA VILLE D’IFRANE ACCUEILLE : L’ATELIER REGIONAL SUR LA RESTAURATION

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LA VILLE D’IFRANE ACCUEILLE :
L’ATELIER REGIONAL SUR LA RESTAURATION
ET LA REHABILITATION DES ZONES HUMIDES DU PARC NATIONAL D’IFRANE

Jeudi et Vendredi 02 et 03 juin prochain, la ville d’Ifrane sera au rendez-vous avec la tenue d’un atelier Régional organisé dans le cadre du Projet de « Renforcement de la mise en œuvre du Fonds de l’eau du Sebou pour une gestion intégrée et concertée des lacs du Moyen Atlas » initié par Living Planet Morocco (LPM), partenaire officiel au Maroc de l’ONG environnementale internationale WWF (World Wide Fund for Nature).
Ce projet selon ses initiateurs, a pour objectif global de renforcer les capacités des différents acteurs concernés par la gestion du lac Dayet Aoua et de la biodiversité patrimoniale, et l’appui des efforts entrepris par le Fonds de l’eau du Sebou, pour une gestion durable, intégrée et concertée des zones humides du Moyen Atlas, afin de restaurer et valoriser les services écosystémiques et les valeurs écologiques, scientifiques, culturelles et socio-économiques du lac Dayet Aoua particulièrement, et des zones humides avoisinantes d’une façon générale.
Mis en œuvre en partenariat entre MAVA et le Programme de Microfinancements du Fonds pour l’Environnement Mondial du Programme des Nations Unies pour le Développement (PMF FEM / PNUD), ce projet vise à renforcer l’impact et la durabilité des projets et soutenir la mise à l’échelle des initiatives exemplaires en matière de conservation.
Cet atelier régional de deux jours est organisé au profit des membres du Comité Local de Gestion du lac Dayet Aoua (COLOG) et des acteurs régionaux concernés par la gestion et la conservation des zones humides du Moyen Atlas. Il apportera une attention particulière aux lacs prioritaires du Parc National d’Ifrane, dont les ressources en eau sont fortement menacées par les impacts anthropiques et naturels.
Ces lacs dans leur globalité précise-t-on, représentent un type d’écosystème limnique rare en Afrique du Nord et sont considérés parmi les derniers représentants les plus méridionaux des écosystèmes lacustres de la zone paléarctique tempérée. A noter qu’à l’échelle mondiale, les lacs de Dayet Aoua, Dayet Hachlef, Dayet Ifrah, Aguelmam Sidi Ali Ta’nzoult, Aguelmam n’Tifounassine et Aguelmam Afennourir ont été reconnus comme des zones humides d’importance internationale et désignés comme sites Ramsar.
Les dysfonctionnements et menaces que subissent les écosystèmes de ces lacs permettent d’appréhender la fragilité des habitats de l’écosystème par rapport à l’évolution de l’activité anthropique périphérique, à la dynamique naturelle, aux changements globaux et à sa capacité de régénération. La surexploitation des ressources en eau autour des lacs, la pollution de la nappe, la surexploitation des forêts, le prélèvement excessif des ressources par les communautés locales et le développement de l’habitat rural proche des lacs sont considérés comme les principales menaces sur ces zones humides.
De même, il y’a lieu de souligner que le développement agricole est considéré comme la principale cause de la perte des habitats humides naturels, avec plus de 95% des conversions. Le prélèvement et la surexploitation des ressources en eau douce pour des fins agricoles a contribué également à la modification des caractéristiques écologiques des habitats et impacté, ainsi, certaines de leurs fonctions et biodiversité. La question ne se limite pas à l’approvisionnement en eau des populations et du bétail mais elle concerne aussi les exigences environnementales en eau afin de conserver la biodiversité locale. Notamment, lorsqu’il s’agit des fonctions hydrologiques et biologiques, et en particulier lorsque ces milieux sont sujets à des assèchements prolongés et répétés, comme c’est le cas pour les lacs de Dayet Aoua, Dayet Hachlef et Aguelmam Tifounassine.
Par ailleurs, d’autres menaces pèsent aussi sur les valeurs biologiques, écologiques, hydrologiques et socio-culturelles de ces zones humides et des habitats naturels de leur biodiversité. Les plus importantes à citer sont : la perte du capital terre, l’érosion des sols, et la surexploitation des ressources végétales par le surpâturage, qui est le résultat d’un ensemble de paramètres : surcharge des espaces pastoraux, accentuation des disparités sociales et aggravation des pratiques compétitives entre les pasteurs.
Dans cette optique, l’atelier vise à créer un espace de discussion et d’échange aux partenaires et acteurs locaux pour développer une vision commune autour des différents scénarios possibles de restauration et réhabilitation des zones humides, en prenant en considération les spécificités, les rôles, les produits et les services écosystémiques qu’elles assurent. Un programme de restauration et réhabilitation des zones humides du Parc National d’Ifrane sera établi à la fin de l’atelier après concertation entre les participants.
Mohammed Drihem

 

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