Barkaoui Khalid
Le 18 février de chaque année, le peuple marocain commémore une journée mémorable, il s’agit bel et bien de la journée nationale de la sécurité routière. Un moment fort et solennel qui nous invite à se poser la question lancinante : pourquoi les routes marocaines sont devenues des hécatombes et des mouroirs ? Quel est le rôle que doit jouer nos structures pédagogiques pour contribuer à baisser le nombre de tués et réduire comme peau de chagrin le taux élevés des blessés et des handicapés à vie ?
Sans l’ombre d’un doute, nos routes sont mortelles, et pour cause,  le non respect du code de la route, la fatigue des chauffeurs, la conduite en état d’ivresse, l’usage du téléphone portable, la corruption qui sévit à grand échelle, l’état déplorable de notre parc automobile, nos infrastructures routières qui laissent beaucoup à désirer… En effet, il est difficile de cerner les différents facteurs qui engendrent la montée d’un cran de la tragédie au niveau de nos routes, mais une chose est infaillible : l’élément humain et les infrastructures demeurent les principaux causes du décompte funeste. Plus de 4000 morts, plus de 15000 blessés et à peu prêt 14 MMDHS de perte économique par an . Des chiffres effrayants qui nous interpellent tous et nous invite entant qu’acteurs pédagogiques à entreprendre des actions concrètes en faveur de notre clientèle enfantine et juvénile pour rogner l’ampleur des dégâts.
Force est de reconnaître que l’école à un rôle prépondérant à jouer dans la sensibilisation des apprenants en vue de les responsabiliser davantage, les amener à avoir un comportement civique et citoyen quand ils empruntent la route, où quand ils sillonnent nos ruelles, nos boulevards et nos rues. En fait, un élève qui prend conscience de ce bilan lourd est tenu à respecter aujourd’hui et demain le code de la route, à ne pas commettre une faute fatale et mortelle, à ne pas corrompre un agent de la circulation…car, in fine, il est résolument convaincu que le développement de son pays passe inéluctablement par le respect de la loi, par l’abnégation dans le travail, pour ne pas tricher dans la construction d’un pont ou d’une route.
Ceci ne veut pas dire que c’est l’institution scolaire seule qui doit assumer l’entière responsabilité pour réduire la lourde facture en termes de morts et de blessés graves et légers victimes de l’inconscience des uns et de  l’irresponsabilité des autres, mais ce chantier prioritaire requiert la mobilisation de tout le monde en vue luire notre image noircie par ce classement inquiétant qui place notre nation au premier rang parmi les pays arabe et au sixième rang au niveau mondial. C’est vraiment désolant de souligner que nos routes tuent plus qu’en France, qu’au USA …où le parc automobile est plus conséquent
Cette situation dramatique nous invite à réfléchir sérieusement, sereinement et collectivement pour trouver les solutions adéquates à ce malheur qui continue de semer la peur, l’inquiétude et la désolation