Mécontentement des parents d’élèves du lycée Oued Eddahab
Zaid Tayeb
Les fonctionnaires du lycée Oued Eddahab, staff administratif et professeurs, se sont réunis le samedi 21 septembre 2013 pour statuer sur le retour des élèves exclus ainsi que sur les vœux de redoublement des élèves ayant obtenu une note inférieure à 08/20 à l’examen régional. Pour les élèves expulsés, pour des raisons de sureffectif, seule une partie d’entre eux a été satisfaite, pour les autres, aucun redoublement n’a été accordé.
Dans mon intervention devant l’assistance, j’ai exprimé le vœu du retour de tous les élèves exclus, à l’exception de ceux d’entre eux qui ont une mauvaise conduite et ce pour deux raisons. La première est que les élèves exclus sont nos enfants qui se sont mal adaptés à l’école et qui ont fait un mauvais pas pendant leur parcours scolaire. Ce mauvais pas, nous savons qu’il se situe au niveau de l’examen régional où beaucoup d’entre eux se sont fait sanctionner par des notes très sévères qu’il est impossible de surmonter une fois en terminale. La seconde est qu’en refusant aux élèves expulsés le retour en classe, nous résolvons de manière gratuite les problèmes de la carte scolaire et des ressources humaines au détriment de l’intérêt des élèves. En effet, la carte scolaire est la cause des malheurs de tous les lycées et à travers eux de beaucoup d’élèves et de professeurs dont les premiers se font refuser le retour en classe et les seconds muter de lycée en lycée pour colmater les brèches laissées par le manque de professeurs. Si tous les exclus du lycée reviennent, il y aura des classes de 50 élèves. Soit ! Mais les élèves ne sont pas la cause du problème. Ils sont les victimes innocentes de la carte scolaire qui a réduit de manière très serrée la structure de l’établissement. Ce qui a contribué, d’une part, à des sureffectifs inaccoutumés, de l’autre, à la mise de côté de quelques professeurs dont les ressources humaines ont grand besoin pour boucher les vides accusés dans d’autres lycées. Ainsi donc, le malheur des uns fait le malheur des autres
Pour ce qui est du cas du vœu des élèves ayant obtenu une note inférieure à 08 de redoubler leur première année, comme je l’ai dit plus haut, aucun élève n’a été autorisé à redoubler sa classe car les professeurs et le staff administratif ne sont pas tombés d’accord sur les critères à prendre en considération. L’administration du lycée a suggéré que les élèves ayant obtenu une note proche de 08/20 pourraient être autorisés à redoubler. Ce critère m’a semblé contraire au bon sens. J’ai alors proposé de faire bénéficier du droit au redoublement les élèves dont la note est proche de 00/20. Comme aucun compromis n’a été trouvé, et que les intervenants allaient de l’une à l’autre des propositions, une troisième solution, draconienne et précipitée, il faut l’avouer, a été adoptée : laisser les choses comme elles étaient. Avec un peu de bon sens et un peu de réflexion, si l’on avait accordé à quelques élèves le droit de redoubler en première, on aurait créé des places en classes de terminales et par conséquent permis aux exclus de les occuper. Ainsi, chacun des postulants aurait trouvé son compte.
Le lycée Oued Eddahab sombre donc dans le chaos puisque beaucoup de parents d’élèves, accompagnés de leurs enfants prennent quotidiennement d’assaut le bureau du directeur du lycée pour lui demander justice. L’une des femmes m’a confié que sa fille expulsée menace de se suicider si jamais elle ne revient pas en classe. Une autre se lamentait car, disait-elle, à raison, que son fils est condamné d’avance avec 02,50/20 à l’examen régional.
A ce propos, je m’adresse à monsieur le directeur de l’Académie Régionale de l’Oriental ainsi qu’à monsieur le délégué de la Délégation Régionale d’Oujda Angad pour qu’ils prennent en considération les vœux des élèves expulsés de bénéficier du droit du retour en classe et des autres de celui de redoubler leur première année.
1 Comment
Lorsque des circulaires et des notes ministériels deviennent sacrés et intouchables ,les élèves payent les conséquences . Moi aussi j’ajoute ma voix à Mr zaydi pour que les responsables n’appliquent pas la loi du fonctionnaire d’état , mais comme un pere qui voit son enfant rejeter dans la rue par la carte scolaire qui ne veut rien dire dans une société fragile socialement .