Le réaménagement du jardin public El Fath, Oujda du lotissement El Fath Lazaret n’ont pas caché leur satisfaction à l’annonce du réaménagement du jardin public qui fait face à la Mosquée Al Imane et dont il constitue le prolongement. En effet, ils ont remarqué la présence d’un certain nombre d’ouvriers, d’une pelleteuse et d’un camion benne dans l’enceinte du jardin : on procédait à des travaux préliminaires de dégagement et de nivellement de son espace. Il est à noter que le jardin, avant d’être ce qu’il est à présent, n’était qu’un terrain vague livré à l’abandon. Il y a quelques années, les habitants du lotissement Hay El Fath, avec la participation de leur amicale et du conseil municipal de l’époque l’ont planté d’eucalyptus et fait entourer d’un muret surmonté d’un grillage dans le but de parer à tout acte de main mise sur cet espace d’utilité publique. Mais avec le temps, le manque d’entretien et les actes de vandalisme perpétrés conjointement par les enfants du hay et les visiteurs nocturnes souvent des drogués ou des ivrognes venus là cuver leur alcool ou rouler leurs joints, les bancs publics ont été réduits en amas de gravier et de fer rond tordu et les arbres transformés en balançoire indignes de figurer dans un jardin public urbain.

Les habitants de Hay el Fath aimeraient bien que l’autorité responsable de l’aménagement de cet espace vert rase le muret et les arbres : les arbres sont tellement chétifs, tordus et rabougris que leur présence dans un jardin réaménagé contrastera de manière hostile dans un paysage remis à neuf. Le muret, lui, a deux inconvénients. D’un côté,  il constitue un abri parfait pour les délinquants de tout bord, d’un autre, il réduit l’espace du jardin qui, s’il va du trottoir au trottoir opposé, sera plus spacieux, plus ouvert et plus accueillant que s’il est fermé par un mur. De plus, il s’ouvre sur la mosquée Al Imane dont il constitue un prolongement naturel : ainsi espace religieux et espace vert se complètent pour offrir aux habitants du Hay sérénité et bien être et un lieu de pèlerinage qui leur manquait et au Hay une plus-value verte à ajouter à son répertoire après la construction en cours du centre de soins et le revêtement des rues en goudron.