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NOSTALGIA : OUJDA des GRANDS ECRANS

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Pourquoi les oujdis ne vont-ils plus au cinéma comme auparavant ? S’agit-il d’une bouderie collective contre la médiocrité de ce qu’on projette sur les écrans ? S’agit-il de problèmes liés à la qualité du public qui fréquente les salles de cinéma ? S’agit-il d’un changement des habitudes à cause de la télé,de la vidéo,du DVD ,des téléchargements ? Ou s’agit-il tout simplement de la faillite et la mort du cinéma en salle ?
I

l fut un temps, à Oujda, où aller au cinéma était un véritable plaisir ,un événement…Qui ne se souvient, étant gamin, de ces moments de joie qui précédaient le JOUR « C »; pour aller voir un film l’après midi d’un vendredi,d’un dimanche ou celui d’un jour de fête. Il fallait amadouer nos parents,qui son père,qui sa mère pour leur soustraire cette fameuse somme de 95 centimes « prix du prmier », de recueillir le maximum d’informations sur la pellicule : les noms des acteurs, et des actrices ,si on y se parlait plus qu’on s’y cognait ou on se tirait les uns sur les autres…Un film est navet si le héros y meurt ou s’il ya du bavardage(!) plus que de l’action .Ainsi ,un week-end sans cinéma était une fin de semaine triste et frustrante car que dire et comment contredire le lendemain devant le portail de l’école- à -cet accro de cinéma qui vous récite du tac au toc l’histoire du film qu’il avait vu la veille et qui vous renvoie tout rêveur et tout étourdi au cours matinal du lundi .En avançant dans l’âge, le cinéma devint plus affaire de tête que de muscles. On abandonna les salles de Mirage, de Moghreb et même de Vox pour celle de Paris , de Colisée ou celle du Ciné-club pour se projeter dans d’autres dimensions celles de l’exaltation de l’âme et la formation de l’esprit. C’était le temps des grands films intellectuels ,politiques ou des chefs d’oeuvre de cinéma d’auteur .C’était une période des plus enrichissantes de notre vie.

C’était le temps des rêves comme c’était le temps des remises en question.
Qu’en est-il de tout cela aujourd’hui ? De la nostalgie…Les salles où nous avons découvert la magie du cinéma n’existent plus ou presque : le Moghreb n’est qu’un amas de pierres, le Mirage est un immobilier à vendre, Ennasr se délabre de jour en jour..Quant au Colisée ,il a signé sa mort, le Paris ,lui ,peine et essaye de tenir le coup mais sans l’éclat ni la magnificence de jadis..En somme le cinéma de salle est mort à Oujda. Cette ville qui autrefois était la citadelle de l’art et des artistes est devenue sans l’âme du 7 art…Pourtant ,elle a ses artistes dans ce domaine cette ville. Songeons à Nathalie Delon (actrice), Jamal Debbouz(acteur), LATIFA AHRAR(actrice), Megri(acteur) ,les Darkaoui ( réalisateurs),Jamal Jamal(réalisateur),Noureddine Goulanjar(scénariste et réalisateur).
Rappelons au passage qu’une bonne initiative a été inaugurée par M. Nabil BEN ABDELLAH ,alors ministre de la communication, celle d’organiser à Oujda un festival du film maghrébin mais malheureusement elle est restée à sa première édition.Notre ville allait avoir sa fête de cinéma elle aussi…mais…
« Quand on aime la vie, on va au cinéma » disait la pancarte accrochée au guichet vitré de Paris. »; Mais il semble que le sort s’est acharné sur le cinéma à Oujda comme dans les autres villes du Maroc d’ailleurs. Alors, comment faire pour sauver cet art de son agonie et persuader les gens à reprendre goût.
au cinéma de salle? Le cinéma est à la fois un art,une culture,une passerelle des dialogues des cultures,une industrie qui crée des plus-values et c’est aussi un art de vivre d’une société.

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4 Comments

  1. NADIM
    19/11/2010 at 01:29

    Quand on aura une salle digne d’Oujda, gérée par des professionnels, ce jour là nous reviendrons en masse et avec plaisir.
    Dommage, Oujda est une ville qui se meurt culturellement à petit feu. Et quand la culture meurt, c’est toute une civilisation qui disparait.
    Un paradoxe à Oujda, alors que les mosquées fleurissent de partout à Oujda et tant mieux, la culture disparait.
    Rappellez-vous la première sourate du coran : IQRAA…
    N’en déplaise à certains intégristes de bas de gamme qui ne connaissent de la religion que l’intérêt partisan, la culture a son rôle à jouer pour former les peuples.
    Religion et culture, même combat, n’est ce pas messieurs les censeurs ……

  2. Ali AZDIMOUSA
    18/09/2013 at 20:48

    Effectivement, le cinéma à Oujda meurt. Ainsi, Après AlMaghrib, ElFath et Annasr, voila le cinéma Colisée disparaît des cartes. Rappelaons que les Cinémas Rif et Al Mirage existent sans fonctionner et seuls le Paris, le Royal et Vox affichent leur programmes.
    On aimerait bien aller au ciné, mais où ? Le Paris n’affiche que des films marocains qui datent des années et qui sont passés à la TV! Royal présente souvent un film hindou et un autre film pour les ados, Vox varie dans ses présentations mais le contexte d’y aller est périlleux.
    J’espère retourner voir sur ces écrans un film qui mérite de voir!

  3. ali azdimousa
    18/11/2014 at 23:58

    Et voila seul le cinema Royal survit a oujda apres la fermeture des cinemas le paris et vox. C est malheureux!

  4. Azdimousa
    24/05/2015 at 13:02

    Et voilà. On commence à démolir le Paris. Adieu le Paris.

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