Dans le cadre du Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP), programme de coopération maroco-français et dans son volet Education et Formation relatif à l’appui du français et la mise en place du Pôle de Référence pour l’Enseignement du Français (PREF), une réunion de tous les acteurs impliqués dans ce projet s’est tenue le jeudi 05/03/2009 à l’Académie  Régionale de l’Education et de la Formation de l’Oriental pour la présentation du bilan de l’année 2008, la concertation autour du plan d’action et du calendrier 2009 et les perspectives de travail jusqu’à l’an 2011.
Ont assisté à cette rencontre présidée par M. le directeur de l’AREFO, le chef du projet au niveau national M. Gormati Yahya, le chef de la Division des Affaires Pédagogiques, la commission académique de formation continue, les concepteurs de modules de formation, les animateurs des sessions de formation, les responsables des Centres de Ressources Pédagogiques, les responsables du Centre de Formation Continue, les chefs de projets académiques 15 et 20 du Plan d’Urgence… Dans son intervention d’ouverture, le directeur a souhaité la bienvenue aux participants et a remercié les différentes équipes des efforts fournis pour la réalisation du projet. Il a souligné que les résultats sont satisfaisants mais que l’AREFO ambitionne de perfectionner davantage les structures de formation. Il a par ailleurs ajouté que la réunion elle-même s’inscrit dans le processus d’évolution du projet puisqu’elle permettra, grâce à ce bilan, de procéder à une évaluation en vue de définir des perspectives de travail en recherche/formation et de réaliser une structuration avancée dans la formation des enseignants qui réponde aux critères de rentabilité et d’efficience.
Tout en précisant qu’il accordait une attention particulière au projet PREF, le directeur a exprimé son soutien aux équipes et les a orientées vers la tenue de réunions pour l’affinement et le réajustement des modules expérimentés ainsi que vers la mise au point d’une logistique et d’outils de suivi en vue de l’évaluation de l’impact de la formation sur les apprenants. Il leur a en outre recommandé la réalisation de sondages, d’enquêtes et l’étude attentive des besoins des enseignants pour parvenir à la conception de contenus de formation plus appropriés. Il a exhorté les participants à une réflexion constante aux stratégies de formation dans un sens de dynamisme et d’amélioration permanente…
Le directeur a abordé ensuite la composante 3 du projet qui est le Centre de Ressources Pédagogiques et a expliqué que le retard accusé quant à son implantation est dû à des contraintes indépendantes de l’AREFO. Il a recommandé à l’équipe responsable du CRP -qui dispose actuellement d’une infrastructure de base dans les locaux de l’Académie- de prendre à sa charge la gestion du projet en concertation avec la Division des Affaires Pédagogiques et le Centre de Formation Continue et de prendre des initiatives d’organisation et de faire des démarches pour mener à bien les activités du projet en collaboration avec les équipes concernées.
Dans la deuxième intervention, le chef du projet a d’abord remercié le directeur de l’AREFO pour ses encouragements et son aide à la réalisation du projet et a félicité les équipes engagées pour leur grand sérieux, leur efficacité et leur professionnalisme. Ensuite,  grâce à des supports projetés, il a présenté le bilan des activités de 2008 avant d’exposer le plan d’action 2009.
Ce qui ressort de cette rencontre, c’est que le Pôle Pédagogique de Référence pour l’Enseignement du Français constitue un projet intégré, ambitieux et prometteur en matière de formation. C’est pourquoi il a été tout naturellement intégré au Plan d’Urgence pour l’Enseignement. En effet, les expertises qui ont présidé à sa mise en œuvre ont anticipé sur le PU en mettant le doigt sur un facteur important de l’inefficacité du système éducatif au Maroc, à savoir la formation des enseignants.
Dans ce sens, l’élaboration et l’exécution du projet PREF selon une approche ingénieriste dans trois académies du royaume -avec l’aide technique et financière de la France qui lui a consacré une enveloppe budgétaire conséquente- vise à appuyer l’enseignement du français en particulier et à améliorer la qualité du système éducatif marocain en général. Pour cela, des équipes ont été formées à l’ingénierie de l’éducation pour la conception, l’animation, l’accompagnement documentaire et logistique de modules et/ou de sessions de formation. Ainsi, la création d’un réseau  de formateurs, d’animateurs et de centres de ressources pédagogiques pour la préparation et l’organisation de formations étudiées et ciblées est l’étape nécessaire pour former des enseignants ayant le profil requis, et donc capables d’assumer pleinement leur mission d’enseignants et d’éducateurs.
Cette manière de procéder innovante constitue une rupture avec les stratégies et les pratiques de formation utilisées par le passé et jugées infructueuses. En conséquence, les responsables marocains espèrent tirer profit de cette nouvelle structuration plus professionnelle, qui exploite l’intelligence collective des équipes et leur travail en synergie, pour la généraliser à toutes les académies du royaume et à toutes les autres disciplines.
Les discussions qui se sont ensuivies ont souligné l’importance du projet dans le contexte éducatif marocain et ont abordé les entraves qui ralentissent sa mise en œuvre et les difficultés rencontrées par les différentes équipes. Quelques propositions ont été faites dans la perspective de les aplanir.
La réunion s’est déroulée dans un climat serein et responsable caractérisé par une volonté commune  et une aspiration partagée à participer au changement et à faire évoluer le système éducatif marocain.