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Oujda : La correction de l’erreur à Moussaa Ibn Noussair, Lazaret

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Peut-on imaginer que certains professeurs continuent toujours à enseigner à la manière de leurs prédécesseurs du XVII siècle ?

Cela s’est passé à Moussa Ibn Noussair de Hay El Fath, Oujda, ce jeudi 08-05-08 entre 10 heures et 13 heures où un professeur des classes de sixième a procédé à une séance de contrôle de récitation de leçon. Les élèves qui n’ont pas eu le bonheur de réciter leur cour ont été passés à la bastonnade comme au temps de la baguette du fkih du msid à la différence près que ces élèves doivent s’asseoir sur une table et présenter leurs pieds au professeur alors que dans le temps, c’étaient quatre grands gaillards qui faisaient l’affaire. Comme un malheur ne suffit pas à lui seul à apaiser les nobles sentiments du professeur dont des années de pratique ont sûrement endurci les moeurs, il a fait porter à ces malheureux un dossard avec écrit dessus au feutre’’ âne’’ ou ‘’ânesse’’ en fonction du sexe de l’élève qui n’a pas su sa leçon et il les a fait passer dans une classe de cinquième pour compléter sa sinistre besogne.

Le professeur prend sans aucun doute comme priorité première de bien préparer ses élèves à l’examen de fin d’année mais en pratiquant sans le savoir‘’la fin justifie les moyens’’ du Prince. Ce n’est certes pas là une méthode pédagogique à adopter en classe, car elle est loin de l’être. Les élèves n’ont pas appris leur leçon, c’est un fait, mais les punir de cette manière c’est ce qu’aucune pédagogie ne peut admettre.

Le professeur en question a joint l’utile à l’agréable en associant au châtiment corporel l’humiliation psychologique. Deux punitions anti-pédagogiques et illégales, car aucune loi ne peut les parrainer, et qui entrent dans la sanction et la pénalisation de la faute plutôt que dans le redressement et la correction de l’erreur.

L’un de ces élèves n’arrête pas de pleurer et de demander à ses parents de lui faire changer d’ école car ses camarades de classe et les élèves de cinquième le raillent aussi bien dans la cour de l’école que dans les rues du quartier. Ses parents ne savent plus ce qu’ils doivent faire pour que leur enfant retrouve son équilibre psychique d’avant l’incident.

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5 Comments

  1. Parent d'éléve
    14/05/2008 at 17:06

    Un parent
    Merci monsieur Zaid. Une fois encore vous mettez le doigt sur un fléau qui persiste toujours malgré les nouveaux appels, les nouvelles recherches, et les nouvelles méthodes introduites dans l’éducation moderne. Des enseignants qui restent loin de ces innovations dans les milieux pédagogiques sont restés attachés a leurs pratiques classiques. Des pratiques très dépassées persistent toujours dans nos salles de classes. L’élève reste une éponge supposé à absorber les connaissances, et L’enseignant est toujours Monsieur Sait-Tout.
    Quand L’éponge devient imperméable et cesse d’absorber elle se transforme en toison qui a besoin d’être secouée par l’enseignant, et c’est le tour au bâton de faire des miracles. Le nombre des méthodes de punition dépassent les méthodes d’enseigner dans certaines écoles; punition corporelle, punition psychologique, copier 20 fois ou 100 fois je ne dois pas……, prenez une feuille double pour interrogation comme punition pour mauvaise conduite ………. etc, sans savoir que ces activités détournées de leurs buts pédagogiques auront des répercussions néfastes sur l’apprentissage en général et plus précisément, sur l’attitude de l’élève a l’égard de l’école. Ce type d’enseignants reste dans beaucoup de cas la cause de l’abandon scolaire contre lequel nous luttons tous.

  2. akam
    14/05/2008 at 17:06

    Ne vous en souciez pas pour autant Mr zaid .il ne s’agit que d’ sentiment exacerbé, activé par le desir de rehausser le niveau de ses élèves .Et bein,le cas echeant ,laissons consommer notre echec.

  3. الحمداني
    14/05/2008 at 17:06

    اذكر الاستاذ العزير بان غياب الضرب والفلقة هي التي ساهمت في عدم اهتمام التلميذ بالدرس وعدم اخترام الاستاذ .كيف يعقل ان يتهجم اب تلميذ على الاستاذ ، بحيث ضرب ابنه الذي يتتهاون في دروسه
    ويقول له اتركه .وكما اذكر الاستاذ المحترم ان الدول المتخلفة لايمكن لها ان تتقدم الابالضرب لاان كل من يستعمل الاسلوب التوجهي ان يسفر عن اية نتيجة .

  4. مريم
    14/05/2008 at 23:14

    يجب أن تعلم أخي أن الكثير من الدول المتقدمة اقتصاديا أصبحت تعود إلى « الضرب » وعلى رأسها بريطانيا. وقديما قيل: قسا ليزدجر ومن يك ذا حزم فليقس أحيانا على من يرحم.

  5. hassan.b
    14/05/2008 at 23:14

    je remercie mon professeur, pour cet article qui vient critiquer des acte de violence physique et psychologique, dommage que notre enfance souffre encore, dans un contexte de programmes parfois difficiles, en face de certains professeur qui ignorent l’impacte négatif de ces violences sur les enfants.
    ni la loi, ni la religion n’encouragent le recours à la violence, le droit pénal prévoit des sanctions à l’auteur de ce genre d’atteintes, aussi concernant la religion, le prophète que la prière et le salut soient sur lui, prônait l’usage de la douceur envers autrui, surtout les enfants.
    certes, les parents et les professeurs devraient utiliser le droit de correction envers les enfants à travers des punitions, mais ces punitions devraient rester en dernier recours, et ne devraient en aucun cas compromettre leur santé physique et psychologique.
    espérons pour notre enfance une mobilisation de toutes les composantes de la société, pour oeuvrer à rompre avec toutes les pratiques nuisibles à l’enfant.
    les enfants d’aujourd’hui sont les hommes de demain, comment attendre d’un enfant qui a été assimilé à un âne, de devenir un bon citoyen, équilibré et ayant un état d’esprit positif.

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