La visité que vient d’effectuer la délégation Istiqlalienne dans la région de

l’oriental le week end dernier, avec pas moins de 36 parlementaires et 7 ministres, a suscité de vifs débats au sein de l’opinion publique. Si l’on admet que cette visite ne pourrait qu’avoir des impacts positifs sur le développement de la région, certains observateurs n’y voient qu’une préparation aux prochaines échéances électorales. Pour apporter des éclaircissements, Latifa Benani Smirès, présidente du groupe de l’unité et de l’égalité a répondu à certaines questions soulevées ?

L’Economiste ; Qu’est ce qui aurait motivé l’organisation de cette rencontre avec les populations de la région de l’oriental ?

l..B.Smirès : Plusieurs raisons. D’abord, nous initions une politique de proximité. Nous sommes ici pour nous rapprocher des populations locales, d’être à leur écoute pour un dialogue ouvert avec les citoyens de cette région qui a toujours joué le rôle de rempart protecteur du pays. Et si nous nous imposons le développement des régions comme devoir, nous accordons une plus grande importance au développement de ces provinces frontalières ; et nous en avons fait l’une de nos principales priorités. Notre présence dans la région a pour but aussi dévaluer l’état d’avancement des projets et des principaux dossiers concernant le développement global de la région.

L’Economiste : Mais le discours royal du 18 mars 2003 a défini les 4 grands axes de développement, la région a conçu sa feuille de route, s’est donnée une visibilité. Donc, quelle valeur ajoutée compteriez- vous apporter concrètement à cette région ?

L.B.Smirès : Par notre rencontre avec les populations de la région, nous voudrions booster cette nouvelle dynamique. Nous voudrions que tout le monde découvre l’importance de cette région, nous contribuons à véhiculer son image de région attractive et captive tout en contribuant à surmonter les déficiences observées. D’ailleurs, nous allons faire une déclaration en marge de cette journée pour que le gouvernement et notre groupe parlementaire créent un comité de suivi de l’ensemble des projets initiés dans cette région.

L’Economiste : Pourtant, de nombreux observateurs estiment que votre visite à la région est en étroite relation avec les prochaines échéances électorales. Ne seriez-vous pas ici pour préparer les élections de 2009 ?

L.B.Smirès : C’est légitime, Nous mobilisons toujours nos militants pour les différentes batailles électorales. Mais, aujourd’hui nous ne sommes pas ici spécialement pour cela. Notre présence est un appui au développement de ces provinces frontalières, enclavées par le passé. Nous essaierons, à travers des actions concrètes, de réhabiliter la confiance chez le citoyen, de le convaincre et l’amener à croire à cette dynamique sans précédent que vit la région, au programme du gouvernement pour l’inciter à adhérer à ce méga projet qu’est le développement durable et globale de la région de l’oriental. Notre présence ici est aussi un message aux autres. Nous voulons prouver aux adversaires de notre unité territoriale que nous tous, les marocains, sommes solidaires pour le développement de nos régions, de

notre pays.

Propos recueillis par Mohammed Zerhoudi