Cette partie du monde que les dieux ont oubliée…

                  Quelque part dans ce monde, mais précisément dans le tiers monde où tout est contradictoire avec les valeurs et la nature humaine,  où le mal triomphe toujours du bien, ou l’économie des pays et le destin des hommes sont entre les mains d’une dizaine de familles,  ou l’anarchie règne en maitresse absolue, où rien ne bouge comme si c’était là que le temps s’est arrêté, car, ni les religions n’ont pu combattre Satan,  les démons et toutes les forces du mal, visibles et invisibles, afin de fonder le royaume de Dieu, ni les politiques n’ont pu homogénéiser les populations, ni l’école n’a su démocratiser les sociétés, ni les révolutions n’ont pu renverser les dictatures, bref, là où rien ni personne n’a pu changer la donne; c’est la désolation  où que l’on soit, où que l’on aille, mais aussi le désastre et le chaos en Syrie, en Centrafrique, en Libye, en Irak, au Nigéria au sud et au nord de l’Algérie, ministres et élus, magistrats et gouverneurs, gendarmes et policiers, médecins et chirurgiens, ainsi que tous ceux à qui on a confié la stabilité et la sécurité sociales, se sont révélés, plus que jamais, rien d’autre que des opportunistes, des arrivistes, des trafiquants, des imposteurs et arnaqueurs, dont les tendances vont à l’encontre des aspirations des peuples. En effet,  aveuglés par une cupidité sordide et insatiable, Ils manifestent un engouement sauvage, effréné pour la fortune et le pouvoir et se  lancent alors, de façon frénétique et ridicule, dans une ruée vers l’argent. Ainsi, au lieu d’accomplir leur devoir, au lieu de jouer leur rôle social, ils passent leur temps à collecter de l’argent illégalement par ci par là. Répugnante activité donc et immonde comportement qui font partie de leurs « hobbies », de leur mode de vie.

                        Si les uns, ceux qui ont le pouvoir politique et/ou judicaire notamment détournent, sans scrupule,  des biens et/ou des fonds publics ou « prennent en otage » des gens  démunis, et  surtout analphabètes, en les incitant à la criminalité- drogue, alcool, prostitution, agression dès leur bas âge-, et ce pour les piéger, afin de « négocier » les rançons, les autres s’enrichissent, sans vergogne, au détriment des patients; aux dépends de la santé morale et physique des jeunes. Quelle horreur! Quelle misanthropie! Des escrocs qui s’emparent de tout et qui utilisent tout pour constituer et consolider la classe bourgeoise, laquelle classe les préserve et les protège contre tous les maux, en les mettant à l’abri des calamités, tandis que la classe pauvre, qui n’a aucune chance d’avancer, qui reste soumise à toutes les règles et sur laquelle s’exercent toutes les oppressions, demeure en proie à leur voracité, à leur concupiscence. Par ailleurs, chaque fois qu’ils sentent leurs intérêts menacés et que la haine et l’agressivité sont à leur comble, alors, guidés par des consignes que leur dicte la cupidité, ces détracteurs et ennemis de la démocratie et de la progression des sociétés se métamorphosent illico, et les pilleurs deviennent ainsi brigands voire ravisseurs, les  malfaiteurs criminels et les tortionnaires bourreaux. L’oppression ainsi que la corruption n’ont jamais été si dangereuses.

                       Cet esclavagisme et cet impérialisme modernes mais surtout méthodiques, bien qu’ils soient à l’origine de tous les conflits sociaux, sont indispensables à la gloire et à la survie de la classe bourgeoise, sans quoi, celle-ci n’aurait jamais existé.

                       Aussi pauvres et analphabètes qu’ils soient, les habitants du tiers monde n’auraient jamais choisi de vivre ainsi.  Alors qui a jeté la région dans cette situation? En premier lieu, ce sont les puissances coloniales, puisqu’elles sont les génitrices; vue que ce sont elles qui ont engendré et baptisé cette partie du monde ainsi, mais qui n’ont pas achevé leur mission et qui ont, d’une façon ou d’une autre, mis ou aidé à mettre en place des régimes dictatoriaux, capables de tous les crimes contre leurs peuples, en second lieu, ce sont les peuples du tiers-monde eux-mêmes qui, par duperie ou par ignorance, combattaient le colonialisme, en faveur d’un groupe de  machiavéliques, partisans de totalitarisme, enfin,  et en troisième lieu ce, ce sont l’Amérique et ses alliés traditionnels qui savent tout et qui sont au courant de tout vu leur dispositif de renseignement et d’espionnage ultra sophistiqué et sous l’égide desquels devraient se dérouler la transition démocratique des pays du monde oublié,  mais qui ne font rien pour sortir ces peuples rêveurs et assoiffés de démocratie sociale de cette situation inextricable; pire encore, on a l’impression qu’ ils mentent grossièrement à quelques-uns de ces peuples en leur disant qu’ils peuvent servir d’autres pays, en termes de démocratie et de développement.