Après plus de 35 ans de service, de labeur, de rendement, de production, de productivité mais aussi de souffrance, etc… pour ainsi dire, des enseignants, qui avaient intégré la fonction publique dès l’âge de 18, 20 ans et qui, depuis, avaient joué leur rôle social avec dévouement et sans relâche, au coeur même des années de plomb, en contribuant à la stabilité de la société et à son évolution, sont partis à la retraite à 60 ans, avec 5000 ou, à la rigeur, 6000 dh comme pension. Belle récompence! Non,?!

Or, à la différence des enseignants qui exercent le plus noble des métiers de tous les temps; on costate que de grands magistrats de l’Etat se servent des privilèges et des prérogatives pour s’emparer de la part importante du gâteau, et non pas pour servir le peuple et la nation. Ainsi, et mis à part les biens, les richesses et la fortune accumulés par les barons de la drogue, la part de lion du budget du pays est usurpée, d’une façon ou d’une autre, par quelques’uns des hauts fonctionnaires de l’Etat et ce, à fin d’avoir, outre le pouvoir politique, la puissance financière, en vue de s’acheter des villa somptueuse, des fermes et des ranchs, des voitures de luxe, etc… et de mettre leurs familles à l’abri des dangers et des catastrophes; et, par conséquent, leurs enfants poursuivent leurs études dans les grandes écoles et universités du Maroc et d’Europe, fréquentent les meilleurs cafés, bars et réstaurants et se font soigner dans de grands hôpitaux spécialisés. Tandis que les professeurs, les pauvres, tous cycles confondus- primaire, collégial, qualifiant- se trouvent dans l’obligation d’effectuer des heures supplémentaires, au détriment de leurs loisirs, dans des établissements privés ou chez des familles riches, pour quelques dollars, pardon! pour quelques dirhams de plus, afin de compenser leur maigre salaire ou de combler les trous et déficits provoqués par des crédits auxquels aucun enseignant n’échappe, et ce, au moment où des soi-disants représentants du peuple empochent chaque mois la somme de 35000dh pour aller someiller ou se chamailler ou jouer avec leurs téléphones portables sous le dôme du parlement.

Où est donc l’égalité salariale que prônent les prêcheurs de l’égalitarisme social? Où sont les augmentations, les primes et les indémnités avec lesquelles les syndicats et les partis politiques nous cassent les oreilles sans cesse? Où est l’amélioration du pouvoir d’achat dont rêvent ces fonctionnaires de la classe moyenne? cette classe que le gouvernement actuel cherche, coûte que coûte, à appauvrir.

Peut-être ces déscendants d’Aristote que sont les enseignants, détenteurs du savoir et de connaissances, seraient-ils récompensés dans l’au-delà. Ceci selon les uns, alors que les autres croient  que cette façon de penser n’est qu’un stratagème pour calmer les esprits dans l’ici-bas.