MAROC : PROJET EDUCATIF TRISTEMENT NUL ET NON AVENU
MAROC : PROJET EDUCATIF TRISTEMENT NUL ET NON AVENU
Le projet éducatif national, si national il y a, pêche lourdement par d’effroyables insuffisances pluridimensionnelles, indubitablement en deçà de ce que l’on appelle au Maroc des attentes légitimes et citoyennes.
Tant au niveau populaire, au niveau socioéconomique et culturel ; sur le plan familial, les situations laissent à désirer parce qu’exceptionnellement et désastreusement décevantes.
Force est de croire que souvent les causes en sont à la fois compliquées et complexes. Les systèmes d’appréciation s’annoncent lugubrement basés sur des représentations fâcheusement erronées, fautivement interprétées, prétentieusement conceptualisées. Les logistiques de la planification sont à la limite d’une ambition outrageusement irréaliste, ou d’une mesquinerie abominablement régressive.
Les causes de tels marasmes, s’expliqueraient aisément par une vision du monde à travers des lunettes saupoudrées de mensonges, de rêves, de mirages composites, et d’affabulations pathologiques aux syndromes à immunités difficilement dépistables
Ainsi, par projet éducatif, on entend la scolarisation de générations d’enfants au seuil des écoles publiques, en fonction de programmes de savoirs et de connaissances classées selon des progressions classiques, du facile au difficile, du simple au complexe. La mémoire y joue un rôle primordial.
Les objectifs éducatifs qui tendent à s’ouvrir sur des hiérarchisations modernisant es, sont classés par des progressions de compétences, dans es ensembles confus d’aptitudes, de capacités, d’habiletés le plus souvent interchangeables.
La durée et les contenus des cursus varient selon des options facultatives ou obligatoires, sanctionnées par l’obtention de diplômes agréés et reconnus au niveau international.
Or, les projets éducatifs ne se limitent guère à l’accession au savoir cognitif, lui-même concentré dans la programmation et la maîtrise des connaissances, en vue d‘accéder à un débouché susceptible tout au plus de catégoriser des salariés dans des métiers socialement honorables, ce qui n’est pas le cas souvent quant sur le plan financier ou économique.
Ce serait faux et injuste de considérer le projet éducatif exclusivement dans le domaine scolaire. Car l’ enseignement et l’éducation forment un tout indissociable Comment expliquer le fait que les rues marocaines pullulent de chômeurs, de candidats harragas, de drogués, d’agresseurs, entre autres, sinon par le fait que les projets éducatifs parrainés par l’école marocaine ont démontré leur incapacité vulnérable à former des citoyens propres, honnêtes, sérieux, perspicaces ?
Les attentes de la société dépassent de loin la scolarisation de publics scolarisables. L’on ne saurait taire les lacunes, les carences, les insuffisances, des profils qui défilent dans les rues
Quand la police procède efficacement à des rafles tsunamiques pour faire du « nettoyage », la société lui est sans doute reconnaissante ; toutefois il convient de se demander si les objectifs de telles opérations ne seraient fort coûteux en les consacrant à dépenser des moyens matériels, physiques, et intellectuels à faire du « nettoyage »au lieu de faire appel à des bénévoles d’ONG , de la société, de l’Etat ; des institutions, des conseils locaux, des conseils municipaux, des conseils régionaux, des centres qualifiés, des centres de soutien, et des centres de formations adaptées, entre autres. /.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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