L’ENSEIGNEMENT ET LES DEFIS DU MARCHE DU TRAVAIL
L’ENSEIGNEMENT ET LES DEFIS DU MARCHE DU TRAVAIL
Chaque fois que les Etats brandissent le slogan du rapport qui désormais préside aux interactions entre l’Institution Scolaire et les exigences du marché du travail, ces mêmes Etats
tracent orbi et orbi des programmes, et élaborent des stratégies, dernier cri, copiées du monde sauvage de l’économie mondiale, laquelle n’a de soucis essentiels que ceux d’amasser des capitaux faramineux au détriment de la paupérisation des masses populaires les plus démunies, le plus souvent traumatisées, harcelées, vidées de toute leur nature et dignité humaines.
Finies les grands principes de l’Enseignement pour le Savoir, la Connaissance, l’époque révolue des idéaux de l’Education en tant que vecteur incontournable pour toute émancipation effective de l’Etre Humain, à commencer par sa libération du joug avilissant de l’ignorance, de l’analphabétisme, de l’illettrisme, qui font de lui le prisonnier le plus martyrisé, le plus meurtri à travers les siècles, dans ses sentiments les plus profonds de l’espèce humaine.
En ce sens, l’enseignement a perdu irrémédiablement et désastreusement de son brillant, pour se jeter corps et âme dans le gouffre obscur de l’esclavagisme, la dépendance, la servitude, l’asservissement, au profit des vœux morbides et saugrenus des tendances et des sacrilèges orchestrés, manigancés, par les détenteurs opportunistes de la manipulation odieuse et inhumaine dont le maître mot est la spéculation synonyme des noirceurs des âmes et des consciences.
La recherche scientifique, technique, et technologique, se met désormais au service non pas de la Science, de l’évolution des domaines, mais s’attache à se conformer aux diktats imposés aux créateurs, aux savants, aux méthodologues, aux stratèges les plus éminents de la planète.
Dorénavant, c’est ce qui se passe dans le monde de l’économie mondiale qui prime. On est loin de la vision futuriste, idéaliste, du monde de l’Education. Le rapport enseignement/économie du marché, se résume comme suit : le monde de l’Education est sommé d’appliquer textuellement les lois et principes du monde sauvage du marché international, ses exigences, ses règlements, ses principes de mesure, ses techniques d’évaluation et d’appréciation.
En d’autres termes, l’école se laisse entraîner docilement, servilement, par la locomotive internationale du monde sauvage de l’économie.
C’est bien en fonction des besoins du marché mondial, de l’économie sauvage mondiale, que sont définies les orientations générales et spécifiques du monde de l’Education, que sont arrêtées les stratégies lourdes ainsi que les finalités. La tromperie se veut opiniâtre, préméditée, le leurre se veut coriace, venimeux.
La dite formation initiale, continue, et permanente, dans le monde de l’Education est subjuguée aux contraintes du marché international de l’économie sauvage. Des générations entières sont sacrifiées aux ultimes besoins des grands maîtres d’œuvres de la spéculation , du gain de l’argent facile, de l’exploitation fébrile des potentialités humaines, des compétences de cadres supérieurs, de leur savoir et de leur savoir faire, au bénéfice des entreprises oligarchiques des lobbies, au moyen de méthodes mafieuses de clientélisme, de corruption de degré ultra supérieur. Tout ce monde utilise le monde du Savoir pour exploiter le Savoir Faire du potentiel humain dont regorgent les écoles.
La valeur scientifique des diplômes obéit, cela va de soi, aux principes et aux règles imposées selon les besoins immédiats, urgents et futurs du marché de l’économie sauvage du monde international.
N’en déplaise par conséquent aux Etats dits à vocation démocratique, égalitaire, sociale qui sans s‘en rendre compte, ou en connaissance de cause, sacrifient leurs richesses, leurs biens en fonction d’une dépendance totale du super marché international qui gère et qui fait gérer selon ses vœux les plus abjects, les plus pernicieux, toutes les politiques éducatives de nations dites libres et indépendantes./.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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