! MAROC : UN SYSTEME DE PILOTAGE EDUCATIF SANS BOUSSOLE !
! MAROC : UN SYSTEME DE PILOTAGE EDUCATIF SANS BOUSSOLE !
Si le système éducatif marocain fait souvent parler de lui, ce qui est tout à fait normal, dans un pays qui s’est investi, avec une confiance aveugle, pour que soit développé le secteur tant sensible de l’Education nationale, c’est bien parce que les attentes de tout un peuple sont régulièrement déçues, sinon bafouées sur le terrain des réalités.
Les citoyennes et les citoyens Marocains ne sont pas sans savoir qu’ils ne reculent devant aucun sacrifice en vue de voir l’Education sortir du piège marécageux, au fond duquel elle ne cesse de s’enfoncer. Ils sont obligés de se dépenser et de tout dépenser pour s’efforcer de garantir à leurs enfants une scolarité et un avenir meilleurs.
Sans la moindre petite langue de bois, ni de buis, il faut le dire tout haut et sans hypocrisie politique : aucune personne qui se respecte, ne serait en mesure de se forger une idée, un tant soit peu objective et précise, sur l’avenir de l’école publique marocaine !
Actuellement, l’accent est sciemment mis sur les aspects strictement gestionnaires, du sommet du département concerné, à la plus petite structure éducative locale. Ce qui nous amène tout droit à poser la question centrale, à notre avis, sans détours ni précipitation : est-ce que les responsables centraux, régionaux, et provinciaux, de l’Education Nationale, sont des gestionnaires ou des pédagogues en chefs ?
Il est particulièrement étonnant de constater, avec une profonde amertume, que le gros du travail des responsables semble se limiter, au file des années, à la négociation de marchés juteux, dans le but prioritaire de répartir, de gérer les budgets, et de réclamer, à tout prix, des surplus de ressources humaines.
Mais, au fait, quelles seraient les fonctions essentielles d’un département de l’Education Nationale s’il ne se consacrait, pas ou peu, à la gestion de toutes les actions pédagogiques, depuis leur planification jusqu’à leur évaluation, en passant par leur suivi approprié, et en dotant le personnel de terrain de tous les moyens humains et matériels nécessaires ?
Non, le poste de gestionnaire du domaine éducatif ne saurait être un poste politique, dans le sens politicien du terme !
C’est une erreur assassine de l’Education des générations que de se spécialiser au sein d’un département exploité pour tout, sauf pour servir la pédagogie !
Un Ministère, une Direction centrale, une AREF, une Délégation Provinciale, et bien d’autres, n’ont de raison d’exister que pour produire du pédagogique, que pour servir le parent pauvre, entendons l’Education, toutes options et tous cycles confondus.
A notre avis, c’est cela ce qu’il conviendrait d’entendre et de comprendre par les opérations de réhabilitation fonctionnelle et institutionnelle du domaine de L’Education Nationale. /.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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