LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN ALGERIE, UNE AFFAIRE DE GENERATIONS DANS LA TOURMENTE
LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN ALGERIE, UNE AFFAIRE DE GENERATIONS DANS LA TOURMENTE.
Depuis le déclenchement de la guerre de libération, Novembre 1954, c’est toute une guerre d’enjeux, d’intérêts, de tendances, de visions, d’approches, qui embrase le pays, sans merci, à l’aube et au crépuscule d’un destin joué par prédétermination, avec une violence inouïe, du jamais vu, du jamais imaginé.
Bien avant Nov.1954, des signes prémonitoires surgissaient instantanément pour notifier l’inévitable, l’inexorable. La guerre d’Algérie a vu l’escalade imperturbable d’événements, de toutes natures, qui se succèdent inlassablement et avec acharnement redoutable.
Ce fut toute une panoplie de peuples qui s’unissent et se désunissent, pour ensuite se composer et se recomposer autour d’un idéal imposé par les armes, le feu, les slogans par un Front de Libération Nationale qui a réussi au prix de massacres et de tueries particulièrement sanguinaires, aux quatre points cardinaux d’un territoire aussi vaste qu’un continent, qui à lui seul, on pourrait comparer les habitants de toute la planète.
Divisé, décomposé, déstructuré, déconstruit, puis reconstruit, le territoire algérien parvient au fil des jours à faire taire des colères interminables à propos de tout et de rien, nourri insatiablement par une Histoire, par des Histoires, qui se télescopent rationnellement, raisonnablement, au moyen de causes sans cesse naissantes et renaissantes, alimentées croit-on par des forces occultes.
L’Algérie de 2014 est tout cela, sinon plus, Autant d’idéologies, de principes, de tendances, d’obédiences, de turbulences sociales, politiques, économiques, sillonnent et ravagent les quatre coins du pays.
Elle est l’otage de ses propres fils et enfants, de ses propres dirigeants, de ses propres leaders. Chaque parties s’arroge le droit historique de son paternalisme, de son influence, de sa prééminence, de sa prédominance, de son passé, de son présent, de son futur immédiat et lointain.
Chaque parti politique, tribal, à vocation communautariste, confessionnaliste, culturaliste, cultualiste, régionaliste, idéologiste, socialiste, communiste , islamiste, européaniste, occidentaliste, orientaliste, s’ingénie à faire valoriser ses visions à un peuple, à des peuples, muets, attentistes, hittistes, au détriment des autres.
Que va-t-il se passer au vu de ce tableau tristement composite, où sont méconnaissables les droites, les gauches , et les centres, où s’affrontent laics, religieux, croyants, indéfiniment à se couper le souffle ?
Que va-t-il se passer au vu des preneurs de positions opportunistes d’occasions, sur l’affaire du Sahara, sur le devenir du Front Polisario, sur l’ouverture des frontières maghrébines , sur l’avenir du Sahel et des pays subsahariens, entre autres ?
Que va-t-il se passer au vu des enjeux des richesses pétrolières et gazières dont se gargarisent les candidats aux élections présidentielles de manière à peine voilée ?
Les enjeux des élections présidentielles algériennes, c’est tout ce qui précède et au- delà des suppositions, du possible et de l’impossible. La journée du 17 Avril 2014 sera sans conteste, la plus longue, de tous les couteaux, de tous les risques. Mais elle sera aussi la journée de toutes les surprises algériennes, de toutes les grandes surprises du Grand Maghreb./.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
Aucun commentaire