C’EST QUOI UNE « BONNE » ECOLE ?!
C’EST QUOI UNE « BONNE » ECOLE ?!
Pourquoi polytechnique ? Parce que le développement des technologies détermine grandement l’évolution de nos sociétés ; il oriente l’organisation et la révision du travail, parfois en entrant en contradiction avec les formes existantes, il définit le cercle des possibles, celui où on doit s’inscrire toute action de transformation sociale.
On ne peut donc pas appréhender- et même moins changer- les rapports économiques et sociaux sans comprendre d’où proviennent les richesses, sans avoir appris, sur le plan théorique comme sur le plan pratique, ce que sont une chaîne de production, un robot, une machine –outil programmée ou manuelle, comment fonctionne une exploitation agricole, comment s’organisent les transports, comment on produit et transporte l’énergie, comment sont gérés des hôpitaux, des crèches, des terrains publics, comment on construit des maisons, comment fonctionnent des moteur de voiture.
« L’homme, disait Benjamin Franklin , est un animal fabricateur d’outils »( a foolawking animal), le propre de notre espèce n’est en effet pas d’utiliser des outils, mais de les fabriquer et, plu encore de les concevoir.
Pendant des millénaires, en fait jusqu’au début du XIXè siècle, l’homme producteur avait vécu dans une relative harmonie avec les techniques. Malgré la division u travail et à défaut d‘être toujours les propriétaires des outils, les travailleurs restaient les « maîtres » :ils maniaient l’outil, impriment de leur rythme, en comprenaient souvent le fonctionnement e la fabrication. Le constat est vrai pour le serf ou le paysan pauvre du moyen âge pour l’ouvrier, et pour l’artisan des villes de la Renaissance.
Ce n’est qu’avec l’apparition de la fabrique mécanique à partir de la fin u XVIIIè siècle que s’opère ce que Marx a appelé l’aliénation du travailleur envers la machine.
Avant le machinisme et l’avènement du capitalisme, la socialisation et la formation professionnelle des jeunes s’effectuaient conjointement (dans la famille rurale pas en apprentissage). Il s’agissait d’une éducation complète, qui permettrait d’appréhender tous le aspects des rapports techniques de production où l’on allait œuvrer.
Avec l’entrée dans l’ère de l’éducation scolaire, au XIXè siècle, cette dimension « polytechnique »de l’éducation scolaire . Désormais la technologie n’y sera plus présent que sous la forme étroite des spécialisations professionnelles qui, au lieu d’avoir regard sur la société, enferment le travailleur dans l’ignorance de processus généraux.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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