Air narquois
Nous n’avons certainement pas l’air content d’être les victimes d’un air narquois, approuvé-je tristement.
Aujourd’hui, le Ministère de l’Education Nationale est mort. Où peut-être hier. J’ai reçu un message de Rabat : « MEN décédé, enterrement : date imprécise, sentiments distingués ». Cela m’a profondément touché, car si le Ministère est mort, c’est que JE suis mort aussi fors si j’étais vacciné contre l’horrible et affreux virus qu’il a infecté.
Peu importe, les causes de la mort sont multiples. Cependant, si j’avais le choix, j’en opterai pour la plus digne. Celle-ci éviterai les gens de me ‘’coller’’ des mots grandioses (ingrat, à l’exemple), lesquels mettront en cause mes compétences proustiennes, voltairiennes, céliniennes…Bah…Enfin !!!
Plusieurs ‘’accusations ‘’ ont été portées contre les professeurs, l’interprète des discours politiques saura à quoi je fais allusion. Cela constitue, en soi, un dilemme, puisque les INCOMPETENTS comme nous étions appelés (nous les professeurs), sommes invités à mener à bien l’ACTE d’enseigner…La question que l’on pose, c’est comment des SUJETS incompétents, et donc passifs peuvent-ils dynamiser la ‘’CLASSE’’.
Blaise Pascal disait : « La chose la plus importante à toute la vie est le choix du métier ». Or, notre choix n’était indéniablement fortuit, étant donné(e) la valeur dont disposait un professeur au sein de la société. Néanmoins, tout a été métamorphosé, changé, bouleversé. Le statu quo nous en dit suffisamment ; les professeurs détenteurs d’une licence et ceux d’un master continuent leur revendication et suent sang et eau à Rabat depuis un mois, mais malheureusement ceux à qui ils s’adressent dorment comme un sonneur. L’indifférence de ceux-ci ne demeure pas insignifiante et se veut volontairement volontariste. En revanche, la substantifique moelle pour les professeurs exclus réside dans leur attachement audacieux à traverser l’Achéron…
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j’en opteraiS