LES AMBIGUITES DANGEREUSES

     Les événements du 11 septembre 2001, ont certainement  contribué à redorer le blason des

Républicains, en général, et de Georges Walker Bush plus particulièrement.

L’amour propre de l’Amérique toute entière, aura frontalement   subi  un coup tellement dur qu’elle n’en reviendrait jamais, Cette fois-ci, c’est l’honneur de la plus grande puissance du monde qui venait d’être  éclaboussé, sacrifié, pour’ la liberté, l’égalité des peuples, pour la démocratie universelle’, affirmait le locataire de la Maison blanche, l’air hautain,  le ton menaçant.

Depuis cette journée hollywoodienne, la majorité des états de la planète ont dû se plier inconditionnellement aux commandements indiscutables de G.W.B., s’ils tenaient à prouver et à  mériter leur obédience, et leur allégeance, au Grand Manitou de la terre.

Dans un élan édulcoré de crainte, de peur, d’hypocrisie, l’ensemble des états -jugés bons élèves et bons soldats-répétaient comme s’ils psalmodiaient des paroles saintes d’un Livre Saint, en s’écriant :

« Oui! La menace d’un terrorisme musulman existe bel et bien ! » Selon leur version, tous les malheurs dont souffre l’humanité, ont une origine et une cause uniques, raison pour laquelle les intégristes musulmans pensent et agissent, aveuglément, en fonction d’une interprétation erronée et abusive du Coran.

Désormais, une guerre ouverte et implacable est déclarée à tous les symboles ciblés de la religion musulmane, sans exception, par les puissances dites laïques, libres, démocratiques, avec le soutien  soit ostensiblement déclaré de certains états arabo- musulmans, soit  avec le mutisme complice d’autres pays.

Le spectre de la nébuleuse et ténébreuse Al-Qaïda plane partout. Le prétexte du terrorisme de l’intégrisme religieux, est invoqué, exploité par des régimes opportunistes pour procéder régulièrement et impitoyablement à des opérations de nettoyage prévisionnel physique, matériel, économique, spirituel…

   Mais, avec le temps, on finit par s’apercevoir que les grandes puissances se révèlent lamentablement incapables de remplir  de telles missions. Aussi de nombreux états des régions concernées offrent-ils généreusement leurs fidèles et loyaux services, pour « mieux combattre toutes les formes d’intégrismes religieux » prétendent-ils. !

Alors, dans la foulée,  les puissants lobbies décideurs  des politiques d’Etats, déclarent impuissants, inaptes, misérablement incapables  M.Obama, et d’autres, de s’acquitter honorablement des lourdes tâches de nettoyage des corps, des matières, et des esprits, que le monde libre leur aurait  confiées, Ils ont déçu !… Ils ont trahi… ! Ils n’ont pas le profil requis… ! A la tête de Grands Etats, il faut de Grands Chefs d’Etats. !

« Le pauvre Obama » n’a nullement compris que l’Histoire des races, des couleurs, des  origines, ne pardonne guère à un Président des Etats-Unis d’Amérique la moindre faille, le moindre laxisme. C’est un président enthousiaste, certes, mais qui est surtout destiné à remplir provisoirement un vide, occasionné à dessein pour permettre aux troupes républicaines, de respirer, de souffler, de réviser leurs cartes de routes (au pluriel), sauf , sauf, sauf, s’il démontrait comme son prédécesseur,  qu’il était absolument capable de créer des forces  d’événements, de mobiliser toute la communauté internationale, derrière les U.S.A., pour gérer des crises., et enfin pour en résoudre la panoplie de problèmes conséquents.

Quant à l’ex. Président Français, l’opinion internationale dominée par les grands lobbies, lui suggérait plutôt que de faire le jeu des Américains, de se consacrer, corps et âme, s’il le pouvait, à gérer les affaires de son propre pays, programme compte tenu duquel La France et les Français l’avaient élu Président de La République Française.

Lorsqu’on est Chef d’un grand et prestigieux Etat, lorsqu’on accède à la Haute Magistrature, grâce aux voix douces des électrices et des électeurs, on doit avant tout s’atteler inlassablement aux chantiers de première priorité : ce sont là des Grandeurs et des Servitudes Politiques,  en toute humilité. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui