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DES HOMMES CAPABLES DU PIRE, DES HOMMES CAPABLES DU MEILLEUR

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DES HOMMES CAPABLES DU PIRE, DES HOMMES CAPABLES DU MEILLEUR

   Il importe d’identifier les freins, les obstacles qui empêchent cet être humain  mystérieux de vivre, heureux et en harmonie avec son milieu.

Le premier obstacle, nous l’avons entrevu, c’est l’homme lui-même. Contrairement à l’animal, qui suit son instinct, l’homme est libre. Il peut être attiré par le beau, le bien, et le vrai et y consacrer sa vie. Mais il peut être aussi attiré par le mal, l’erreur, le mensonge. Il est capable du meilleur comme du pire. Mais la ligne de partage entre ces deux possibilités est triple. C’est ce que nous appelons les trois frontières.

Cette frontière existe déjà en chacun de nous. Je peux faire le bien ou le mal. Mais elle passe aussi entre les individus. On peut citer : Léonard de Vinci, Michel Ange, Mozart, Pasteur et beaucoup d’autres. Et à l’inverse : Hitler, Staline, Pol Pot, Ceausescu, Pinochet ou encore Jack l’Eventreur, Landru ou Petiot.

La frontière entre le bien et le mal passe enfin entre les peuples. A un moment de son histoire un peuple, presque tout entier, peut sombrer dans une espèce de démence collective. Qui pouvait imaginer, avant l’avènement du nazisme, que le peuple allemand, un des plus avancés et des plus cultivés de la planète,  sombrerait, un jour, dans une idéologie aussi barbare que celle qui a ensanglanté le monde, pendant cinq ans et inventé des formes inédites et révoltantes d’avilissement de l’être humain ?!

Le deuxième obstacle au bonheur de l’humanité est constitué par les idéologies grégaires.

Probablement faut-il y voir une survivance, mais perverse et dangereuse, de l’époque où les premiers hommes vivaient, comme beaucoup d’autres animaux, en meute pour mieux survivre et ainsi assurer la continuation de l’espèce.

L’homme a donc inventé des comportements, des institutions, des idéologies visant à faire passer le groupe avant l’individu et ça empêche celui-ci de s’épanouir librement de façon autonome, car il est censé représenter une menace pour la collectivité.

Constituent des idéologies grégaires : des religions, des sectes, le fascisme, le stalinisme, et ses dérivés, l’ethno-fascisme et toute nouvelle forme restant à inventer.

Depuis les trente dernières années, un nouvel obstacle, de taille il faut le dire, puisqu’il est mondial, s’est dressé devant l’humanité.

Je voudrais parler d’une nouvelle forme de capitalisme, qui est en fait une dégénérescence de ce système. Si le gauchisme, d’après Lénine, était une maladie infantile du socialisme ; la sauvagerie économique et la barbarie  financière mondialisées sont les symptômes d’un capitalisme sénile, à bout de souffle et agonisant. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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