Chaque année, le 8 Mars, une journée mémorable est dédiée à la femme mondiale. Ce moment festif est une occasion en or pour offrir une fleur, une tablette de chocolat, un cadeau symbolique ou  prononcer tout simplement une phrase éloquente « bonne fête » à la femme tout court .
A l’instar de la gent féminine internationale, la femme marocaine , célébrera cette journée en grande pompe, sous le signe «  Equality for women is progress for all ».
Cette journée qui honore la femme et lui rend un vibrant hommage est saisi par la femme marocaine pour établir le bilan des avancées réalisées, les défis qui restent à relever et les ambitions affichées pour construire le monde idéal dont toute femme qui se respecte rêve.
Il est vrai que la situation de la femme marocaine a connu une amélioration substantielle après la promulgation du nouveau code de la famille qui stipule entre autres, le divorce consensuel, la fixation légal de l’âge du mariage à 18 ans révolu, la liberté de se marier sans recourir au service du tuteur, l’instauration de la coresponsabilité et du respect entre les conjoints censés coopérer pour le bien-être des enfants et une gestion optimale du cadre familial. L’adoption du code de la nationalité, la consécration de l’équité et de la parité par la loi suprême du pays à savoir la constitution 2011 , l’accès de la femme aux postes clés de la décision… ces acquis démontrent bel et bien que beaucoup de progrès a été concrétisé. Néanmoins, ce tableau peu reluisant, ne nous empêche pas clairement de souligner que la femme citadine qui jouit de ces droits fondamentaux, est aujourd’hui sujette à la recrudescence de la violence conjugale, du viol, de la discrimination, de l’humiliation et du harcèlement sous toutes ses formes.
Si on met le cap vers le monde rural, on peut avancer sans risque de se tromper que le bilan est globalement négatif, car on remarque que la femme continue à prêter main forte à son époux dans les champs, à puiser de l’eau des puits ou des sources tout en veillant à parcourir une distance non négligeable. On peut aussi ajouter que beaucoup de femmes continuent à cuisiner, à pétrir la pâte et à laver le linge sale à la main dans des conditions pénibles.
La fille qui a la chance d’accéder à la scolarité pour un  bon moment, finira par abandonner l’école faute de latrines, des risques encourus durant le trajet qui la mène à l’institution ou faute de la présence effective du  collège au sein du douar. Un nombre important de filles quittent les bancs de l’établissement pour aller en ville travailler inlassablement comme bonniche pour un prix dérisoire et dans des conditions souvent humiliantes et dévalorisantes.
Les défis à relever sont légion et exige des militantes, des ferventes  actrices de la société civile, des féministes et de toutes les forces vives qui croient sincèrement aux droits de l’Homme de resserrer les rangs, de conjuguer les efforts et  de tracer des revendications claires en vue d’améliorer la situation de la femme urbaine et rurale.
Il est évident, que nous aspirons à un Maroc plus juste et plus équitable où chaque individu trouvera sa place et œuvrera  pour assurer un développement durable et une croissance accrue.
En guise de conclusion, j’abonde dans le sens de ces mots rédigés par la directrice générale de l’UNESCO, Madame Irina Bokova, à l’occasion de la commémoration de la  journée internationale de la femme le 8 Mars 2014, je cite : « En cette journée internationale de la femme, j’invite l’ensemble de nos partenaires au sein des pouvoirs publics, du secteur privé, de la société civile et dans tout le système des nations unies, ainsi que toutes les femmes et tous les hommes , à unir leurs forces, à accélérer le rythme et à redoubler d’efforts pour atteindre l’égalité des genres dans chaque région du monde »
Barkaoui Khalid
Ecole : OKBA BNOU NAFIA
Outat El Haj