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Oujda / Communales Comme si vous y étiez.

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Du scrutin du 12 juin à l’élection de Omar Hjira, tête de liste du PI, nouveau président du conseil municipal,  tous les regards étaient braqués sur la ville d’Oujda, théâtre d’un feuilleton électorale marqué par des péripéties et des rebondissements spectaculaires à la hitchkoc avant d’aboutir au dénouement final, un dénouement qui remet en cause tout notre processus démocratique.

Prévue le 25 juin, la séance du vote a été, au grand dam du PJD, reportée  à deux reprises au 29 juin puis au 3 juillet. Pour la première séance qui devait commencer à partir de 10 heures, le pacha a décidé de clore la réunion, de la lever et de convoquer les 65 élus à une deuxième séance pour le jeudi 29 juin du fait que le quorum n’a pas été atteint.  Sur la liste des présents ne figuraient à 10heures 30 mn que l’émargement de 32 élus. Rachida Smaili du RNI  n’est arrivée qu’après la clôture de cette première séance. Une autre fois, la séance  du 25 est différée au 3 juillet pour des raisons sécuritaires, explique-t-on.

Cette fois ci, avec 36 voix, Omar Hjira est élu président du conseil municipal d’Oujda ainsi que les 10 vices présidents.  Abdellah Hamel a obtenu 27 voix, 2 bulletins étant nuls. Cette victoire du P I, dernier au classement des partis ayant réalisé le seuil des 6 %, a soulevé de vives controverses et de houleuses polémiques. Hjira ne doit ce « succès » qu’à une alliance quatripartite incohérente et contre nature : PAM 14 voix, MP 9, PI 13 en plus de l’unique voix du RNI.

Vivement déçus, cadres et militants du PJD ne mâchaient pas leurs mots. « Le minaret est tombé, pendons le barbier » Après le report de la première séance du 25 juin, le PJD qui avait une majorité confortable grâce aux 15 élus qu’il avait piqués au PAM et au MP en plus de la voix du RNI, ont organisé un sit-in à la pachalik, menaçant de ne la quitter qu’après le vote du président et des 10 membres du bureau, reporté au 29 juin. Ce sit-in va se poursuivre au domicile de Abdelaziz Aftati, parlementaire du PJD à Oujda.

Le camp adverse n’est pas resté les bras croisés. Le PAM et le MP se sont, à leur tour, mobilisés au plus haut niveau pour récupérer les 12 élus que le PJD leur a soutirés. Les 2 partis ont introduit une requête pour séquestration et soudoiement  de leurs élus auprès du parquet d’Oujda. De fait, les 12 élus ayant rallié le PJD sans le consentement de leurs instances dirigeantes, ont été interpellés et interrogés par les services de police (PJ et RG) Au terme de cette procédure judiciaire, sur les 12 personnes interpellées, 5 élus ont regagné le bercail avant que l’élue du RNI ne leur emboîte le pas et ne rejoigne, elle aussi, l’alliance PI-PAM-MP, soit 37 conseillers. Après avoir récupéré certains transfuges, Biadillah et Lansar, respectivement SG du PAM et du MP  ont tenu 3 réunions de travail avec Tawfiq Hjira qui représentait Abass El Fassi. Des négociations intenses ont abouti à une alliance tripartite que le RNI a rejointe. Il fallait, apprend-on, s’allier pour faire face au PJD  et lui barrer la route car, notent des adversaires, la chasse aux voix à laquelle s’est livré le PJD, est incorrecte.

 

 Par ailleurs, réduit à 28 élus, le PJD, au lieu de protester dans le calme et la sérénité, a déplacé le débat sur la voix publique pour crier au scandale et s’en prendre aux autorités sans toutefois prendre en considération la conjoncture des festivités que vivait la ville d’Oujda que visitait pour la dix-huitième fois SM le Roi Mohammed VI qui entoure la région de l’oriental et son chef lieu Oujda d’une infinie sollicitude qu’illustrent ces nombreux grands projets structurants d’une grande importance pour le développement économique et social. S’estimant lésé, le PJD a usé de divers moyens pour se présenter, aux yeux de l’opinion publique comme victime expiatoire, ourdie par les autorités locales et centrales, la justice, la police et globalement par l’état. Dans cet élan, Benkirane, Ramid, Otmani et Baha se sont déplacés à Oujda pour soutenir leurs militants. Les islamistes ont mobilisé presse et média dont Aljazira qui ne rate aucune occasion pour ternir l’image de notre pays en vue de le tirer vers le bas. Plusieurs conférences et points de presse ont été organisés, des institutions partisanes et organisations non reconnues par l’état ont été impliquées dans cette guerre. C’est le cas d’Al ADL walihssane qui a, toutefois, démenti, à l’instar de l’USFP, avoir cosigné un quelconque communiqué. La tension va encore monter lorsqu’on apprend qu’un élu du PJD aurait été victime d’un accident de la circulation. Le jour des élections tenues à huit clos, Ramid et Otmani ont été sommés de quitter la salle et les attroupements ont été dispersés manu militari. Des journalistes, mêlés à la foule, n’ont pas été ménagés. La rue comme la salle de réunion bouillonnaient et au moment ou l’on s’apprêtait à élire le troisième vice-président, le clan PJD a quitté la salle pour accuser le makhzen d’avoir soutenu ses adversaires à ses dépends dans cette course infernale pour la présidence. Le parlementaire du PJD à Berkane est esté en justice par un policier blessé. Des accrochages avec les services de police ont fait 2 blessés dont Nourredine Boubakri, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, est à ce jour, dans un état comateux, souffrant d’un traumatisme crânien.

De leur côté, des partisans du PAM et du MP estiment que les actions menées par le  PJD  qui use de pratiques sous terraines, sont aux antipodes de son discours de valeurs et de moral. Aussi, se demande-t-on s’il est logique que le PJD qui dénonce -TAHRIB- le détournement d’élus et demande à l’autorité de lever l’isolement des élus dans toutes les circonscriptions électorales du Maroc, soit allé piquer des élus sur les listes d’autres partis. On se demande aussi pourquoi le PJD a admis dans ses rangs des élus de listes, à Oujda, qu’ils considère comme source de mal, de dépravation, de corruption, de malversation, de mauvaise gestion, d’opportunisme alors qu’il refuse à ces mêmes partis le droit de récupérer les leurs. Quelle aurait été la réaction du PJD si on lui avait soutiré des élus de sa liste ? Souligne-t-on.

Les adversaires s’étonnent que le PJD qui se dit dépositaires des valeurs, l’exemple de rectitude et d’intégrité alors qu’il fait fi des dispositions de la loi 5 dont il s’est fait le chantre national en dénonçant la transhumance des élus.

Le bouquet ! L’ex-président du conseil municipal d’Oujda, Hadouch Lakhdar, réélu vice premier président a été, Lui aussi, victime d’un accident, dans la nuit du lendemain du vote.. Il ne s’agit que d’un simple accident non prémédité, affirme des sources sûres.

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4 Comments

  1. mohamed
    10/07/2009 at 14:13

    Pardon,M. Zerhoudi! Je vais juste m’intéresser à la dernière information de votre article. En fait,je tiens à rassurer toute la population D’oujda et des environs que notre 1er vice- président se porte à merveille. Je l’ai vu de mes prores yeux jeudi 9 juillet au volant d’une voiture neuve portant le « J » de la municipalité . Et il s’est même arrêté quelques minutes du côté de l’ancien marché couvert pour s’enquérir de l’avancement des travaux d’un grand projet social , économique et culturel d’une grande importance pour nos concitoyens et auquel son excellence a donné le nom d’une grande ville martyre et combattante. Il s’agit en fait d’un café moderne à deux grandes façades que notre vice-président a construit avec son propre argent pour le bien de la ville et de ses habitants.
    J’ai rien dit de mal, yak????!!!!

  2. Jamila
    10/07/2009 at 14:14

    Bravo, tres bonne analyse. Neutre et qui explique bien la situation. lay ya3tik saha

  3. Témoin de cette farce
    10/07/2009 at 14:14

    Bref,Hjira n’est pas un président légitime

  4. Mohamed
    10/07/2009 at 14:16

    Si Zrhoudi, vous parlez d' »accrochage » avec les forces de l’ordre quand vous soulevez la question de Noureddine Abou Bakr, alors que la vérité est la suivante: les 27 conseillers (PJD et alliés) quittent la salle vers 11h30 du soir en guise de protestation. Ils chantent l’hymne nationale. Ils avancent dans le calme en de ça des barrières des forces de sécurité.En principe ils sont protégés par ces forces. Mais on entend un chef de police compter de 1 à 3 et donner l’ordre d’attaquer en utilisant des mots vulgaires « frappez ces chiens!! ». Un autre précise »frappez seulement les barbus ». Ce n’est pas un accrochage, c’est une attaque préméditée, c’est une vengeance, c’est un crime…mais pas un accrochage. Ce sont des cadres et des militants qui savent ce qu’ils font. Ce n’est pas une manifestation non autorisée non plus. J’étais sur les lieux et j’ai tout vu.

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