Français ! Dites à la France
Français ! Dites à la France que toute son histoire est souillée de sang. Le sang des héros de nos vaillants guerriers qui avaient pris les armes pour défendre leur pays contre les envahisseurs français venus piller ses richesses et asservir son peuple. Et quelles armes ils avaient, habitués qu’ils étaient à vivre dans une paix qu’ils croyaient éternelle et inviolable ! Des faucilles et des fourches à foin contre les fusils et les canons des soldats de vos armées. Ceux qui avaient résisté en ayant pris les armes avaient été massacré par vos soldats qui leur avaient tranché la tête pour les exposer encore sanglantes sur les remparts de nos villes qu’ils avaient assiégées et qu’ils avaient finies par occuper. Puis, vos valeureux soldats, pleins du courage des vainqueurs, souriants jusqu’aux dents, avaient pris des photos avec les têtes ruisselantes et palpitantes de nos paysans devenus guerriers par la force des circonstances. Ensuite ils avaient envoyé les photos de ces trophées de guerre à leurs familles restées au pays, loin de l’odeur des cadavres mutilés et incomplets qui se décomposaient sur les chemins de nos campagnes, dans les champs de blé et les forêts de nos montagnes, dans les rues poudreuses de nos villages. Le loup, le renard et le faucon et la buse n’avaient pas connu la faim en ces tristes années où vos armées ont débarqué chez nous pour y semer la mort, la ruine et la désolation!
Français ! Dites à la France que pendant que les veuves de nos guerriers à qui vos soldats avaient tranché la tête se lamentaient sur les seuils de leurs chaumières et que leurs orphelins étaient secoués de sanglots , les femmes de vos soldats, pleines d’une bonne joie, montraient les photos de leurs maris qu’elles gardaient soigneusement dans le corsage de leurs poitrines à d’autres femmes qu’elles rencontraient chez le boulanger ou au marché et les enfants de vos soldats racontaient à leurs camardes de classe les exploits de leurs parents partis faire la chasse en des contrées lointaines à des peuples primitifs et barbares.
Les têtes tranchées et pendues aux merlons des remparts de nos villes, dites cela à la France, Français ! sont entrées en images et en récits dans les manuels scolaires de votre pays. Des légendes avaient été tissées autour de ces têtes que de vaillants soldats avaient coupées à des païens sans âmes et cela s’enseignait dans vos écoles aux petits écoliers à qui leurs maîtres leur apprenaient que les braves soldats de leur pays étaient des héros et des civilisateurs, et qu’en voilà la preuve, leur disaient-ils tout en montrant les images de ces tristes photos qu’en pareille occasion on ne devait pas montrer à un jeune public. Puis la poste de votre pays avait frappé des timbres à l’effigie de ces têtes qui affranchissaient les lettres qui partaient vers des destinataires d’autres pays, au-delà des frontières politiques et géographiques. Ces têtes collées à des lettres concrétisaient les valeurs universelles de la république de France. Ainsi, ce qui devait être considéré comme un acte isolé, accompli à titre personnel, blâmable par son caractère inhumain, par des soldats écervelés ayant failli aux règles militaires, a été commandité et mis en scène par une nation policée, au nom de la Liberté, de la Fraternité et de l’Egalité.
Dites à la France, Français ! que les actes terroristes qu’elle avait perpétrés contre des populations civiles des pays qu’elle avait occupés dans le but d’exploiter leurs richesses agricoles, minières et maritimes et d’asservir leurs hommes sont dignes de ceux en pratique par Daech. Dites-lui, vous qui savez si bien dire les choses comme nous les avons entendues par la bouche de Rousseau et de Voltaire, de Montesquieu et de Diderot, et par celle d’autres penseurs et d’autres humanistes et d’autres philosophes, que Daech avait existé bien avant Daech, que le second est le produit du premier. Les deux Daech, la mère et la fille, se disputent dans les temps présents les zones d’influence en Lybie, en Syrie, en Irak et en quelques autres pays d’Afrique.
11 Comments
Monsieur Zaid,
Autant vos écrits précédents étaient limpides, clairs et précis et compréhensifs, que, pour l’article en question, même si votre verve n’a pas changé, ni votre style, vous faites des racourcis et des comparaisons, qui a mon avis, n’ont aucun fondement et poussent à l’amalgame. Si, dans les faits, les atrocités commises sont bien réelles, atroces et désolantes, vous avez omis, volontairement ou pas, le contexte dans lequel elles se sont produites. Vous faites allusions aux penseurs et philosophes français mais vous omettez de dire une phrase célèbre du poète Victor Hugo : »Dieu offre l’Afrique à l’Europe, prenez-la. Résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires » ou bien même, parlez des conseillers de Lyautey, les frères Tharaud à propos des marocains, écrivant ceci : »«Orgueilleux, fanatiques, corrompus, corrupteurs, jaloux les uns des autres, toujours prompts à la critique et peu enclins à reconnaître les services qu’on a pu leur rendre. Ce qu’ils font aujourd’hui est tout pareil à ce qu’ils faisaient hier. Beaucoup de luxe, aucune invention, trop paresseux pour conserver, trop peu doués pour inventer.» Vous n’avez pas parlé de la conférence de Madrid et des années 1830, Endettés, menacés, dépassés, les sultans ont préféré brader le royaume plutôt qu’abandonner le trône. Parlez aussi du contexte. Ainsi, en livrant le récit des atrocités commises, vous ravivez la flamme de la rancoeur, voire de la haine alors qu’il faudrait tenter l’apaisement. Et puis, il aurait fallu être historien pour parler des tenants et aboutissants de cette époque au lieu de parler d’une partie atroce et sanglante, le pardon pourra-t-il panser les plaies ? La violence malheureusement est inhérente à l’Homme, observez ne serait-ce que le sport, le vainqueur et le vaincu. Toute guerre et agressions sont sales. Et puis, il n’y a que d’égal à Daech que lui-même, un monstre créé de toute pièce, un Frankenstein dont les concepteurs sont connus selon Hillary Clinton et qui figure dans son livre « Hard choices ». Je vous rassure, je ne suis ni français, ni belge et ne compte pas non plus affranchir les atrocités commises de part et autres.
Et que dirait l Algérie qui a perdu 1500000 personnes. Néanmoins on doit cesser de se lamenter. Tout ça est un détail de l histoire. D ailleurs c est normal hein c est le prix de notre développement les français ont les idées les sciences la technologie et le savoir faire et nous autres Hargawa la tête dure comme une enclume donc si on veut la civilisation c est donnant donnant sinon on continuait à faire nos besoin au du cactus ou d un arbre à boire à des seghias à s eclairer à ll aide des bougies à habiter sous des tentes d alfa à se déplacer à dos d âne ou à bord de charrettes… w zid w zid et je ne cesse de me demander tjs pourqoui toute la jeunesse marocaine veut immigrer en france et pourquoi nos responsables se font soigner en france.
UNE BELLE ECRITURE ET DES VÉRITÉS AUSSI
C’est une réaction sage, d’une jalousie patriotique certaine .
BONNE LECTURE AUSSI
link to blog.ma
à RIEN A VOIR: Il y a un peu de vérité dans ce que vous dites à propos de mon article. Toutefois, je n’ai pas traité le problème de manière historique, cela n’est pas de mon ressort; seulement, j’ai pris un fait que j’ai traité de manière à rappeler à la France et aux Français qu’ils avaient agi dans les pays qu’ils avaient colonisés comme agi actuellement Daech. Sur ce point-là, vous ne pouvez sans doute pas me contredire.
à RIEN A VOIR: Il y a un peu de vérité dans ce que vous dites à propos de mon article. Toutefois, je n’ai pas traité le problème de manière historique, cela n’est pas de mon ressort; seulement, j’ai pris un fait que j’ai traité de manière à rappeler à la France et aux Français qu’ils avaient agi dans les pays qu’ils avaient colonisés comme agi actuellement Daech. Sur ce point-là, vous ne pouvez sans doute pas me contredire.
Je vous remercie pour votre contribution et vous avoue que cet article est mal structuré, surtout en ce qui concerne le passage d’un paragraphe à un autre, mais on ne peut pas être éternellement bon.
on peut pardonner mais on ne peut pas oublier. l’Histoire est étanche : elle ne laisse rien passer.Par ailleurs le processus de la colonisation des pays pauvres par les pays riches suit son cours d’une manière ou d’une autre et ne prendra jamais fin.
Il parait que ces Français t ont fait beaucoup de mal mayahachmouch. Mais ils demeurent les meilleurs malgré tout.
Certes la France de 1830 à 1960 a commis des atteintes graves ,a maltraité exploité les pays colonisés sous le pretexte de les moderniser,de leur apporter la civilisation occidentale de leur permettre une vie digne, la construction de leur avenir mais il est indispensable de localiser dans le temps ,et de mentionner le contexte historique ,la nature des relations intrnationales,la pensée qui dominaient l’époque, la nature du régime politique qui prévalait la vassilation, le despotisme,la dictature,l’état nationaliste renfermée sur elle même.Je comprends votre acharnement contre les auteurs d’injustices ,contre les colonisasteurs croyant être tuteurs,mandatés par la civilisation ,par l’église , qui au nom de la civilisation ,de l’humanité avaient commis des abus,des atteintes mais vous auriez dû traiter cette époque historique avec abstraction et objectivité, préciser qu’il s’agit d’une époque révolue,de faits historiques et admettre que les choses ont évolué vers le bien ,que les mentalités ont changé depuis la deuxième guerre mondiale ,que la France d’aujourd’hui est différente,démocratique,plus humnaniste, de celle du passé que vous critiquez et c’est votre droit de s’exprimer librement.Avec tous mes respects!
specialiste de la France.
Ka France ne peut rien craindre tant qu’il y a des gens qui pensent comme toi.
Biya wlla bla biya la France is and will always be the best of all et sabs elle toi et moi nous serions plus lamentables que ns le sommes maintenant.
peut on enterrer l’Histoire ? doit on la nier ou la déformer? pourrions nous, en tant qu’intellectuels laisser des évènements passer inaperçus ? QUE NOM !vous allez me répondre. je pense que l’écrit de M.ZAID, qui est tres expressif est peu ou mal compris.L’auteur n’a fait que traduire une petite image de l’histoire qu’est celle de l’occupation de notre pays par la France. il aurait pu aller au delà de nos frontières pour s’exprimer au nom des peuples noirs et autres, sauf que FRANTZ FANON l’a déjà fait dans » LES DAMNES DE LA TERRE ».Il lui demande tout simplement de jeter un coup d’œil sur son rétroviseur, bref. Je crois que tout ce qu’il a voulu dire se résume ici : » que Daech avait existé bien avant Daech, que le second est le produit du premier. Les deux Daech, la mère et la fille, se disputent dans les temps présents les zones d’influence en Lybie, en Syrie, en Irak et en quelques autres pays d’Afrique « :c’est le noyau de la question et un vrai sujet à débattre.