Faisant le point sur le jumelage pacté  en juin 2005 entre les communes de Lille (France) et d’Oujda (Maroc), Martine Aubry, maire de Lille, estime globalement positif le bilan des acquis réalisés à ce jour. En effet, des projets réalisés dans le cadre de ce partenariat que l’élue française a présentés, à titre d’exemple, lors d’un point de presse, sont satisfaisants. M. Aubry a déclaré qu’en terme d’appui au secteur de la santé, l’hôpital de Lille, le plus grand centre hospitalier en France, a aidé à la construction et la formation du centre d’oncologie d’Oujda. De même,, poursuit-elle, les universitaires de Lille et d’Oujda ont créé des formations communes et des licences professionnelles ( eau, chimie, maths….), publié des documents et mené de concert des recherches. Ce partenariat, articulé autour de 5 principaux axes a permis aussi  à des commerçants lillois d’origine marocaine et des oujdis de mener en commun des opérations commerciales. En matière d’urbanisme, domaine qui a bénéficié d’un grand intérêt, il était question de repenser le topo de la ville d’Oujda conformément à la volonté du souverain  pour que cette ville retrouve son rôle de capitale d’une grande région, qu’est l’oriental (82.500 km). Au fait, explique M. Aubry,  une équipe d’ingénieurs et d’architectes de très haut niveau a travaillé avec son homologue oujdie pour concevoir le plan d’aménagement d’Oujda sur lequel, fait-elle savoir, s’est appuyé Mohammed Brahimi l’EX- wali de la région de l’oriental et gouverneur de la préfecture d’Oujda Angad  pour l’élaboration du programme de la mise à niveau urbaine d’Oujda. Effectivement, grâce à ce vaste programme de projets de requalification et de renouvellement urbains réalisés ou en cours de réalisation que Oujda qui n’était qu’une grande bourgade, sans âme, est en phase de devenir une métropole moderne, plus captive pour les touristes, plus attractive pour les investisseurs. Par contre, souligne la maire, le secteur de l’économie n’a pas encore suffisamment avancé. Aussi, beaucoup d’intérêt sera-t-il accordé à ce domaine notamment les secteurs du tourisme, de l’agroalimentaire, des nouvelles technologies et les AGR. La culture n’est pas exclue du reste. Des échanges culturels figurent à l’ordre du jour.

En perspective d’avenir, capitule la maire, le jumelage  est dédié à la santé, au tourisme solidaire, à l’ enseignement et formation, à l’ agroalimentaire et à  tout ce qui touche le quotidien des populations outre la culture et l’urbanisme. Mais, pour hisser ce jumelage au plus haut diapason qui va au-delà de la ville d’Oujda et concernera toute la région de l’oriental qui recèle d’importants atours, atouts et potentialités encore peu exploités et relativement valorisés, les deux organismes élus ont pacté des partenariat avec les conseils régionaux de l’oriental, Champagne Ardenne et l’Isère ainsi qu’avec la commune ‘Aix En Provence, déjà liée par une convention de coopération avec la commune urbaine d’Oujda. En somme, Omar Hjira, président du conseil municipal d’Oujda ET Martine Aubry, maire de Lille et leurs équipes d’élus et de techniciens travaillent de concert pour prospecter toutes les pistes et envisager toutes les actions à entreprendre  pour améliorer le quotidien des populations. Pour mener à bon terme. M. Aubry, défavorable au partenariat institutionnel, ne cesse de répéter que

Le jumelage n’a de sens que s’il implique hommes et femmes concernés. Il faut les réunir pour travaillent ensemble.

La perspicacité dont font preuve Aubry et Hjira qui propose la construction de 2 places publiques à Lille et à Oujda , et la volonté qu’ ils affichent manifestement, est susceptible d’aller de l’avant de cette coopération multilatérale pourvu que  l’extrapolation et la politicienne ne freinent pas cet élan.