Le temps est un facteur critique du progrès. La région de l’oriental et son chef lieu Oujda en ont beaucoup perdu et n’ont donc plus de temps à perdre mais le progrès ne peut pas non plus se faire du jour au lendemain. Il faut aller progressivement et sûrement. Deux contraintes paradoxales à mener de front.

C’est pourquoi la Mission de Mohammed Mhidia, nouveau wali n’est pas du tout de tout repos. Il aura du pain sur la planche.           Mais, compte tenu de ses qualités professionnelles qu’on lui connaît, ses compétences, sa pointure, son riche expérience, ce centaure infatigable qui, dit-on, pourrait travailler jusqu’à 18 heures par jour,  pourra s’en sortir.

Tout d’abord le nouveau wali de la région de l’oriental et gouverneur de la préfecture d’Oujda- Angad sera à la hauteur de la confiance que vient de lui renouveler SM le Roi Mohammed VI et le attentes des populations locales.

Cependant, comme la région a sombré, ces derniers temps dans la médiocrité et a plongé dans une malencontreuse hibernation qui ont considérablement freiné le rythme impulsé à la dynamique économique que connaissaient la région et son chef lieu Oujda depuis le lancement  de l’initiative royale pour le développement de la région de l’oriental  émise dans le discours fondateur du souverain du 18 mars 2003.

Aussi, pour insuffler un sang nouveau à cette dynamique économique en stagnation  à ce jour, le nouveau wali, pourrait-il procéder à une mobilisation tous azimuts pour fédérer les synergies locales, harmoniser et synchroniser tous les plans d’actions sectoriels en sorte qu’ils convergent vers les mêmes objectifs. En effet, grippés, les projets initiés dans la région conformément aux hautes directives royales, avancent à pas de tortue tant au niveau de l’aménagement-développement qu’au niveau de la commercialisation-livraison. En effet, la déclinaison des plans AZUR, EMERGENCE, MAROC VERT, RAWAJ… , en stratégies de développement régional ( Station balnéaire de Saidia, MAR CHIKA) Pôle de Développement Industriel de la Région de l’Oriental, Plan Agricole Régional…..etc, affronte moult dysfonctionnements, anomalies et contraintes qui freinent leur concrétisation en l’absence de modes opérateurs spécifiques à chaque moteur de croissance. ; tourisme, agriculture, agro alimentaire et industrie

Au volet INDH, les plateformes  réalisées dans le cadre des 4 axes transversaux ne sont pas encore appropriées par les populations cibles.

En terme de formation, on attend que M.Mhidia appuie le dispositif de formation et plus particulièrement les réformes de l’Université Mohammed Premier d’Oujda afin que celle-ci puisse accompagner  son environnement économique et contribuer à  moderniser les économies régionales.

Il est judicieux que le nouveau wali renforce l’ouverture sur toutes les composantes de la société civile de la région en sorte que ces forces vives dans leur diversité s’inscrivent dans cette ferme volonté politique et soient non seulement des partenaires mais des acteurs effectifs sans omettre l’amélioration  les relations de l’administration publique avec les populations et surtout les citoyens lambdas pour réhabiliter la confiance chez eux dans nos institutions.

Reste à signaler que malgré tout, la région de l’oriental  se développe, progresse et évolue mais les mentalités n’évoluent pas pour autant. De fait, il importe de bousculer les mentalités obsolètes, à savoir les esprits rétifs à l’effort qui se la coulent douce, les modes de fonctionnement intellectuel figés dans des schèmes de gestion et gouvernance archaïques et des opérateurs économiques réticents à l’investissement, ne comptant que sur l’état providence.

Confiant, nous souhaitons le plein succès au nouveau wali dans ses missions difficiles mais pas impossibles.