OUJDA : ESTO Tourisme et développement durable
En commémoration du discours royal portant sur l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), l’Ecole supérieure de technologie d’Oujda a abrité, les 9 et 10 mai, un colloque international sur le tourisme et le développement durable.
Les participants à ces assises ont passé au peigne fin l’engagement du Maroc dans une stratégie de développement durable du secteur touristique et l’accomplissement de la Vision 10 millions de touristes pour 2010. Ils ont insisté sur la nécessité de mettre en valeur une approche stratégique et opérationnelle qui mêle dimension du marché, organisation des systèmes productifs et des espaces, et maîtrise des environnements humain, social et culturel. «Dans un contexte touristique fortement concurrentiel, caractérisé par la globalisation de l’offre et de la demande ainsi que l’internationalisation de l’entreprise touristique, se démarquer en matière de qualité devient une obligation afin de garantir la compétitivité et la pérennité de l’entreprise et par conséquent celles de la destination», a expliqué Salama Chekkouri du département du Tourisme.
Dans une communication sur la démarche de la qualité et de la gestion environnementale, elle a précisé que la gestion efficace de la qualité nécessite une étroite coopération entre tous les acteurs publics et privés, ainsi qu’entre tous les secteurs d’activités à tous les niveaux de responsabilité (local, régional, national et international). «L’objectif, a-t-elle dit, est la concrétisation de cette stratégie de développement».
De son côté, Allal Zerouali, de la Faculté des lettres d’Oujda, a rappelé que les potentialités de la région de l’Oriental ne sont pas bien mises en valeur, alors que le secteur Est du rivage méditerranéen marocain allant de la baie d’Al-Hoceima jusqu’à la frontière algérienne, offre des conditions climatiques favorables au développement de ce secteur (hivers doux et étés chauds avec une insolation de plus trois cents jours par an). Il a indiqué que du littoral (au nord) jusqu’au désert (au sud), s’étalent cinq écosystèmes différents d’où une offre diversifiée des produits touristiques et une richesse du patrimoine culturel disposant notamment de monuments historiques, de sites archéologiques, de K’sour et d’un folklore varié.
La valorisation du produit touristique passe aussi par la protection du produit environnemental qui peut générer des gains et contribuer ainsi au développement. Un code de bonne conduite pour les acteurs locaux du tourisme contribuera à limiter les impacts négatifs et élucidera les choix à faire. Pour Najib Guemmi, de la FSJES d’Oujda, «il faut que les parties impliquées maîtrisent les enjeux, les avantages, les inconvénients et les limites écologiques». «Les défenseurs de la nature, a-t-il ajouté, doivent comprendre qu’il est impossible et inopportun de vouloir exclure le tourisme de masse car les attentes du pays sont trop grandes». Il a également indiqué qu’«un tourisme réfléchi, est source de richesses pour la population et peut constituer la meilleure forme d’éducation à l’environnement tout en générant des solutions économiques pour les produits du terroir».
Outre cette synergie qui doit stimuler la mise en valeur de l’activité touristique génératrice de développement humain, il faut savoir valoriser et supporter le positionnement d’une destination touristique. A cet égard, Mohammed Benseddik de l’ENCG, a estimé qu’il faut d’abord voir comment le marketing rallie l’ensemble des acteurs à une même cause pour qu’ils puissent la valoriser et promouvoir ensuite la destination par une panoplie d’actions de marketing visant à faire connaître la destination, tout en suscitant l’intérêt du touriste.
ALI KHARROUBI / Journal : AUJOURD’HUI LE MAROC
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