« TCHARMIL » :  un phénomène social, ou  symptome de malaise social .

Dans une conversation avec mon ami l’intellectuel, il me posa cette question :

–         que ce passera-t-il si tu souffle sans arrêt dans un ballon pendant longtemps.

–         Il explosera, lui répondis-je .

–         Eh bien, non, il n’explosera pas, si tu y met des petits trous avant de souffler.

J’ai compris plus tard ce qu’il voulait dire : quelque soit les pressions,   l’es refoulements, les malaises (souffle) qu’on peut exercer sur une société ( ballon) …. qui sont dus au chômage, à la pauvreté, marginalisation, disparités sociales, dissolution familiale, sentiments d’exclusion…..Tout cela , trouverai un moyen d’être évacué  par divers défoulements (les trous) : HACHICH, KARKOUBI, PSYCHUTROPES, ALCOOL, FILLES DE JOIE ……. et VIOLENCE ….  j’ai compris que les jeunes qui se sentaient exclus, en chômage, en marge de la société, ne pouvaient supporter une telle situation sans pallier par des moyens de défoulement à la portée de leurs bourses : D’ailleurs, on peut trouver toutes sortes de drogues à 10 dh ou 20 dh  (dont l’Algérie nous inonde).

Cependant, ces jeunes finissent par quitter leur scolarité, leurs familles et se jeter dans les bras de la dépendance et la délinquance….. où ils trouvent déjà leurs semblables prêts à les joindre à leurs gangs.

Sous l’effet des drogues et des liqueurs ces jeunes sont capables des toutes les atrocités et les crimes, car ,il n’ont plus de contrôle sur eux même, et n’ont alors qu’un but : l’argent…. Et c’est là où commence les agressions .

D’où le rôle de la prévention, l’accompagnement et la sensibilisation qui ne peut être faite que par une société civile citoyenne, une école éducatrice, des parents attentifs , et un encadrement adéquat….mais aussi la coercition  par des forces de l’ordre vigilents .

Il s’avère finalement que TCHARMIL n’est pas un phénomène social à l’instar des Hippis à cheveux long ou des Beatles aux vêtements cintrés, c’est bien un symptôme d’une maladie sociale qui inspire de la violence et qu’il faut traiter par des remèdes économiques, sociales, culturels …..

MADANI MOHAMMED