La grogne des fonctionnaires de la commune rurale de Ain Sfa
Les fonctionnaires de la commune rurale de Aïn Sfa relevant de la préfecture Oujda/Angad, ont refusé de regagner leurs postes pour protester contre leur administration. En effet, ce mardi 12 novembre 2013, je me suis rendu à la commune de Aïn Sfa, comme bien d’autres malheureux citoyens, pour retirer quelques documents. mais à ma grande surprise, surprise mêlée d’un peu de colère mais vite tempérée par la suite, que les fonctionnaires étaient en grève et que le voyage que j’ai effectué d’Oujda était une corvée. Je n’étais pas le seul à être venu de loin et à revenir sans avoir obtenu les documents pour lesquels j’avais fait le déplacement ; d’autres citoyens, assez nombreux, sont revenus chez eux les mains vides et le cœur gros. Certains d’entre eux sont venus d’Oujda, d’autres de Béni Drar ou de Berkane, d’autres des bourgades voisines ou de bien loin.
Selon un fonctionnaire de la commune que j’ai contacté de près, ses camardes et lui sont en grève contre leur administration qui ne leur a pas payé les mois d’octobre et de novembre. On peut alors comprendre l’acte de suspendre le travail de ces fonctionnaires. Deux mois sans salaire ! Il est déjà si difficile de joindre les deux bouts avec un salaire régulier qui est viré de manière régulière ! Les fonctionnaires avaient une seule revendication et plus que légitime : être payé à terme échu comme le stipulent les textes de la fonction publique. Si les citoyens venus de loin retirer des documents à la commune de Aïn Sfa et revenus chez eux bredouilles ont compris les fonctionnaires grévistes avec qui ils avaient sympathisé malgré leur déboire, ils n’ont pas compris l’attitude de l’administration qui ne paie pas ses fonctionnaires au terme de deux mois de travail.
A 10 heures et demies du matin, j’ai dû quitter la bourgade, convaincu que je reviendrai une autre fois retirer les documents pour lesquels j’étais venu, et la revendication des fonctionnaires était légitime car il y va de leur subsistance, de leur vie, de leur existence. A 10 heures et demies du matin, aucun responsable n’était sur les lieux ; le Raïss lui-même, comme les fonctionnaires l’appellent, n’était pas là non plus. J’ai laissé les fonctionnaires de la commune de Aïn Sfa seuls avec leur destin, ne sachant pas ce que leurs familles vont mettre dans l’assiette à midi, ni ce qu’ils vont ramener dans le couffin l’après midi.
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