FIGUIG, GRANDS REPERES DES CHEVALIERS DU DESERT
FIGUIG, GRANDS REPERES DES CHEVALIERS DU DESERT
La fabuleuse Histoire de l’Oasis de Figuig ne saurait s’écrire exclusivement, comme habituellement, de personnages marquant une traversée des déserts à la coloniale, ni comme celle de régions toujours dépendantes de grandes puissances de nature et de traditions hégémonistes.
Aujourd’hui il est aisé de galvaniser des foules, même capricieuses, au moyen de slogans préfabriqués sur mesure. C’est pour cette raison que des opportunistes usurpent facilement et au rabais des soulèvements et même des révoltes ou des révolutions populaires, lorsqu’ ils tentent, en vain, d’écrire l’Histoire authentique des peuples. Ils préfèrent se rabattre sournoisement sur des personnages calqués in texto de leurs histoires, à eux.
Comme il serait controversé de citer des noms illustres, au risque d’en oublier d’autres ! Car, à Figuig, c’est toujours l’ensemble des populations qui bougent dans le bon sens. Oui depuis toujours, comme toujours. Disons tout simplement que des mouvements de libération et/ou d’indépendance ont intimement besoin de leaders, lesquels leaders ont un besoin vital de masses populaires.
Aussi Figuig a-t-il plutôt besoin que l’on cite des noms d’Institutions qui ont éternisé les évènements plus que les personnes. C’est le cas, entre autres, de deux grandes Ecoles impressionnantes, majestueuses, aux tons magistraux, de par leurs rôles et leurs fonctions, qui ne cessent d’évoluer à travers des âges et au vu des circonstances.
Le choix des Institutions Scolaires par les militants nationalistes pour la liberté et l’indépendance du Maroc n’est pas fortuit, ni le fruit d’un pur hasard. Il faudrait remonter jusqu’aux sources du mouvement nationaliste local, depuis les années 1939 pour comprendre certains des tenants et aboutissants des fondements de ce mouvement spectaculaire ; du jamais vu dans les mouvements nationalistes de l’Histoire du siècle dernier.
Les stratèges locaux, qui bénéficient d’une aura conquise par des actions surhumaines, quasiment sur tous les plans, avaient l’avantage de connaître parfaitement les spécificités du terrain, ainsi que celles des besoins des populations ; ils avaient pris le choix ultime et décisif de la lutte contre l’ignorance et l’analphabétisme, comme moyen incontournable pour une meilleure mobilisation éclairée et éclairante de la jeunesse Figuiguienne, tenant compte des exigences logiques d’une vision futuriste, à long terme.
En effet, l’Ecole ENNAHDA et l’Ecole ALHASANIA, sous l’impulsion effective d’un groupe soudé et homogène constitué par LHAJ MOHAMMED BEN FRAJ, de CHEIKH ADDOU, de MOHAMMED BELKHIR, parmi tant d’autres, symbolisaient et symbolisent toujours la pertinence du rôle de la Science et du Savoir dans la sensibilisation des populations, des générations montantes et des générations futures, du fait qu’il n’y a pas mieux qu’une conscientisation sociopolitique prise en charge et autonomisatrice , s’appuyant fermement sur le socle des facteurs « redoutables » , le Savoir et la Connaissance : libérer les esprits pour mieux libérer le pays , tel fut leur mot d’ordre d’un combat légitime.
L’autre rôle fondamental, et pas des moindres, fut, sans conteste, celui du slogan unificateur du Savoir et de la Connaissance : tous contre l’ignorance, tous contre l‘occupation étrangère. N’oublions surtout pas que le protectorat français jouait malicieusement et pernicieusement la carte de la zizanie en vue de briser l’union pour la liberté de la Nation du Maroc.
Depuis l’Indépendance du Royaume, les Institutions Scolaires implantées à Figuig, ont repris le flambeau de la lutte pour le progrès, le développement des aptitudes et des capacités des citoyennes et des citoyens, la participation collective et individuelle au combat quotidien pour la liberté de la pensée et l’indépendance de l’opinion personnelle, l’égalité des chances, la transparence, la paix et pour la démocratie .D=DplusD.
Le rôle des deux écoles consiste actuellement à donner l’exemple et à veiller sur l’application rigoureuse et lucide des grands principes du développement humain, de la société marocaine dans son intégralité : doyenneté oblige, doyenneté exige, n’est-ce pas
Leurs rôles ne cessent de se démultiplier, compte tenu des besoins de la régionalisation et des défis de la modernité. Elles sont chaleureusement respectées et même vénérées, rassurez-vous frères militants pour les droits à la dignité, toute la dignité humaine/.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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