Eclairage sur l’article « Académie de l’Oriental : un nouveau style de gouvernance éducative » publié dans Oujdacity.
Ecrire est un acte noble. Ecrire est un acte responsable. Ecrire, que ce soit pour diffuser de l’information profitable aux lecteurs, pour dénoncer des injustices ou encore pour engager un débat d’idées, est certes une œuvre louable à tous égards. Ecrire pour glorifier une action, encenser une réalisation ou exalter les mérites de quelqu’un est au contraire une entreprise hasardeuse, car entachée d’intérêt et discréditée par la proximité, surtout quand elle concerne le cadre de notre travail et la sphère dans laquelle nous évoluons, c’est-à-dire aux côtés de ces supérieurs dont nous sommes les subalternes directs. L’écriture développerait dans ce cas un discours intentionnellement flatteur, avec la recherche préméditée d’un intérêt professionnel. Il va de soi dans ce cas-là que l’écrivain, laudateur par principe, s’emploiera à privilégier ce qui fonctionnerait bien, au détriment des difficultés rencontrées. Cette dénaturation de la réalité, ce travestissement de la vérité sont condamnables et relèvent d’une malhonnêteté intellectuelle manifeste quand l’auteur, dépourvu de tout sens critique, se jette corps et âme dans un éloge ostensiblement gratuit et à l’évidence fabriqué de toutes pièces.
Mais là n’est pas le vrai problème de l’article en question. Certes, l’auteur nous y propose un discours franchement dithyrambique où tous les faits et gestes de son idole sont interprétés comme étant stimulés par un style de bonne gouvernance. Soit ! Prenons cela pour de l’argent comptant ! Non, l’immoralité est ailleurs. L’escroquerie, tellement friponne et indécente, est dans la méthode. En effet, l’auteur s’avère n’être qu’un plagiaire qui a poussé la supercherie jusqu’à insérer dans cet article –signé de son nom et dont il revendique la propriété intellectuelle intégrale- des pans entiers dont il s’est appropriés frauduleusement en les subtilisant sans aucun droit, d’une allocution prononcée par madame Aicha Bah Diallo (ex-ministre guinéenne de l’Education, vice-présidente du FAWE et conseillère spéciale du Directeur Général de l’UNESCO, division de l’Education) , à l’occasion des assises de la francophonie tenues à Madagascar en 2006. Et il ne s’agit, en aucun cas, d’un simple oubli de citer les sources, par mégarde ou par mépris. Non, c’est de la contrefaçon volontaire, décidée, pensée, effectuée d’ailleurs parfois grossièrement et avec d’énormes incorrections de langue, comme en témoignent les multiples déformations et les nombreuses falsifications apportées au texte initial de madame Aicha Bah Diallo. Cette pratique délibérée du « Copier/Coller » associé au « Camouflage/Caméléon » est d’autant plus grave surtout quand elle est exécutée par un fonctionnaire de l’Etat, dans un contexte professionnel, qui plus est celui de l’éducation, où la mission essentielle est d’inculquer aux générations futures les valeurs de droiture, de probité et de rigueur morale.
Et au moment où, et à l’occasion des examens du baccalauréat, le ministre de l’Education s’échine à lutter contre toutes les formes de tricherie et de fraude qui gangrènent le système, nous voici au sein même de la sphère académique devant ce fait délictuel éloquent qui nous signale l’ampleur de la catastrophe. Au lieu du modèle d’exemplarité tant attendu, la vitrine exhibe un parangon d’usurpation.
Face à cette scandaleuse imposture, il reste maintenant à savoir comment réagira le système, et accordons-lui, de toute bonne foi, cette bonne gouvernance prônée fallacieusement par l’auteur de l’article.
Mohammed YOUSFI
Lien du « Rapport de synthèse des Assises Francophones de la gestion scolaire, Antananarivo, Avril 2006 » consultable sur internet et en particulier « l’Exposé de cadrage de Madame la Ministre Aïcha Bah Diallo sur la bonne gouvernance, à la page 4. »
2 Comments
اذا صح هذا الادعاء، فحسب حديث الرسول (صلعم) «من غشنا ليس منا» ان على كاتب المقال المنحول ان ينأى بنفسه عن عائلة وجدة سيتي، و يقصي نفسه من محيط الاكاديمية، و يبتعد عن اسرة التعليم قاطبة، و و و… و لو كنا في بلد يحترم فيه الموظف مهنته و أخلاقياتها، لقدم استقالته على الفور… و لا حول و لا قوة الا بالله.
Il ne faut pas jouer aux riches quand on n’a pas le sou! Bien rigolo! hhhhhhhhh