Au Maroc, l’orientation scolaire était presque absente dans les stratégies de scolarisation. L’élève choisissait son parcours selon le choix de ces parents et ne pouvait exprimer son attachement vers tel ou tel domaine. Il se contentait de poursuivre ses études et d’avoir un diplôme sans même se poser la question, s’il aime vraiment ce qu’il étudie et s’il veut vraiment travailler dans ce domaine.

L’étudiant se trouve ainsi confronté à la réalité du monde du travail où la compétence et la persévérance sont exigées. Un monde où l’erreur est impardonnable car il faut se montrer créatif et actif. Et c’est à ce moment là qu’il se trouve dans un pétrin sans issue. Entouré d’un environnement professionnel qui va à l’encontre de ces aspirations, il se rend compte alors que le choix de son parcours universitaire se confond totalement avec ses attentes professionnelles. Il commence à faire le compte à rebours, et essaye d’orienter son parcours universitaire vers un domaine qui répond à ces savoirs faire, mais rares sont les personnes qui arrivent à trouver leur refuge, car changer de domaine demande souvent un diplôme précis qui exige une certaine maitrise du métier. Pour cela, soit il reprend depuis le début et cela demande beaucoup de courage et de volonté, soit il continue à travailler en suivant le cursus qu’il a parcouru.

L’orientation scolaire précoce est donc nécessaire et ne doit pas être omise par les parents d’abord et ensuite par les responsables de ce domaine.

Comme on le sait tous, quand une personne aime son travail, elle est toujours prête à se surpasser, à créer et à développer ces connaissances. Et c’est ce qui manque aujourd’hui. Les jeunes cherchent un travail, sans se soucier ni de leurs aspirations personnelles, ni de leurs préférences professionnelles. Leur seul souci est de trouver un salaire élevé. Certes, avoir un bon salaire peut procurer un bonheur relatif à un confort matériel assuré, mais ce n’est pas ce qu’on peut appeler la réalisation de ces ambitions, et c’est ce qui fait que les chercheurs d’emploi sont à moitié motivés.

Aujourd’hui tout est possible, tout le système de scolarisation a changé et on devient de plus en plus conscient de la nécessité de l’orientation des jeunes, en commençant d’abord par les lycéens, car c’est à cet âge là que le jeune peut exprimer ces choix. Il est donc nécessaire que les parents soutiennent cette initiative et fassent de leur mieux pour encadrer leurs enfants et les accompagner jusqu’à ce qu’ils retrouvent le chemin de la réussite.

Pour cela je tiens aujourd’hui à m’exprimer ouvertement sur ce sujet qui doit être au centre des préoccupations des parents et des responsables de l’éducation en général. Car en prenant au sérieux les dons de leurs enfants, ils faciliteront à ces derniers de choisir leur avenir avec sureté et ainsi de faire d’eux des élites de leur époque.