L’USFP s’achemine-t-il vers une désintégration ou une scission?
Depuis l’élection de Driss Lachgar ,il y a un mois et demi à la tête du parti de l’USFP ,celui-ci n’en finit pas d’encaisser des coups ;la situation interne devient de plus en plus morose.Il y a deux semaines ,coup de théâtre ,les résultats des élections pour le renouvellement du bureau politique étaient un coup de tonnerre pour la nomenklatura du parti .Disons plutôt un véritable tsunami.En effet ,ne sont représentés dans le B.P. que les partisans du nouveau secrétaire général du parti ,ceux du candidat malheureux ,Ahmed Zaidi ,ayant décidé d’en boycotter les élections.Pire encore,les vétérans du parti ne figurent pas dans la nouvelle formation du B.P puisqu’ils ont décidé dès le début de ne pas se présenter aux élections pour la commission administrative(sorte de parlement du parti) , ce qui ne leur permet pas de se représenter et de se faire élire au bureau politique .Pour entrer dans le B.P.,il faut d’abord être élu dans la commission administrative.Plusieurs noms manquent dans la nouvelle formation du B.P.comme Ahmed Zaidi ou Abdelhadi Kheirat ;:en plus des gros calibres qui ont été éliminés du jeu comme Fetthallah oulaalou,certains -et non des moindres- ont préféré démissionner dès la première heure de l’ancien bureau politique comme Ali Bouabid ,Mohammed Lahbabi ,Mohammed Al achchaari,et bien d’autres encore.
Si le bateau de l’USFP est en train de chavirer ,c’est parce que les conflits d’intérêt sont entrés en jeu.Tout a commencé un dimanche 15 décembre où Lachgar l’a emporté au grand dam de son rival Ahmed Zaidi ,les deux autres étant éliminés du premier coup,F. Oulaalou et Lahbib ElMalki. .Ce vent violent qui souffle au cœur du parti est dû ,selon certains,à l’absence du consensus dans le choix de cadres expérimentés et responsables dans l’appareil du parti.Privé de ses grandes figures qui ont participé à l’histoire de ces trois dernières décennies,que reste-il du parti sinon des hommes inexpérimentés et des opportunistes ?pensent certains cadres. Cependant ,ces avis ne riment pas avec la démocratie.Ce qui se passe dans le parti,c’est un peu le revers de la démocratie.Ce chamboulement de l’USFP est-il dû justement à ce choix de la démocratie voulu par la constitution?Les militants se trouvent face à cette crise interne devant une alternative :ou approfondir les dissensions en laissant le parti s’enfoncer dans l’abîme ou accepter le jeu démocratique.Dans le premier cas ,arrivé au point de non-retour, le parti irait au pire vers une désintégration pure et simple,au mieux ,il s’acheminerait vers une éventuelle scission.Dans le deuxième cas ,les militants (y compris les cadres supérieurs)du parti devraient accepter le jeu démocratique en privilégiant l’unité du parti et avoir le courage de dire que cela aussi fait partie du printemps arabe.
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