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ENJEUX DES MODALITES DE LA PLANIFICATION

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  ENJEUX DES  MODALITES DE LA PLANIFICATION

    Il s’agit, pour le Maroc, de prendre un tournant. C’est pourquoi on parle actuellement beaucoup, de planification écologique. Le concept de planification fait évidemment sursauter. Quelle rigolade ! Comme si les libéraux ne planifiaient pas plusieurs années à l’avance le rythme d’entrée en application des directives officielles !

Comme si les grandes entreprises capitalistes n’organisaient pas des années à l’avance leurs programmes de recherche et leurs projets de production.

Faire de la planification écologique, à titre d’exemple, c’est décider qu’on va passer d’un modèle de production et d’échange à un autre d’une façon maîtrisée. C’est-à-dire avec des discussions pour évaluer les besoins. De la programmation pour mettre en mouvement les moyens.

Il va sans dire qu’il importe nécessairement de prendre des décisions démocratiques pour assumer les conséquences collectives. La planification écologique, du fait même de ses objectifs, se construit en articulant méthodiquement le niveau local et le niveau national. C’est très concret. Ce qui n’est pas planifié est automatiquement abandonné à la main invisible du marché, aux normes libérales.

Ce sont, dans ce cas, d’autres formes de planification d’autant plus pernicieuses qu’elles ne sont jamais mises en débat. Le résultat d’un développement non maîtrisé par les citoyens et leurs lois, est sans doute voué à un échec des plus cuisants. Ce qui ne manquera nullement d’avoir des répercussions catastrophiques sur l’intégralité du processus dit de développement durable.

Ce processus  de développement durable n’aura de durabilité que le nom, du fait que  les caractéristiques essentielles de tout projet de développement de n’importe quel domaine n’a de sens rigoureux que lorsqu’elles obéissent à des normes strictes de faisabilité, d’authenticité, de validité, de flexibilité, de crédibilité aussi exhaustive que possible.

A partir de ces éléments de réflexion théorique, nous pourrons constater que la grande carence dont souffre la quasi totalité des projets de développement intégré qui  sont planifiés  en toute hâte par l’administration nationale.

Par ailleurs, il est aisé de remarquer la persistance du phénomène de superposabilité dans la grande majorité des projets de développement intégrés à de grands ensembles de la configuration définitive des paysages dont le degré de durabilité ne respecte pas assez  les normes fondamentales d’intégration, d’imbrication transversale.

L’autre phénomène, pour le moins ahurissant, qui a tendance à s’incruster irrémédiablement entre  les différents domaines de développement dit durable, encore une fois, c’est celui du cloisonnement excessif  qui   sépare les différents processus des différents domaines.

On a comme l’impression  que chaque domaine se développe  isolément des autres domaines. Et cela s’avère très dangereux pour un pays encore en construction, depuis les opérations de planification jusqu’à la phase terminale des projets.

Ce n’est pas une simple question de coordination entre les développements des différents secteurs du développement global du pays. Ce serait plutôt une affaire de planification  intégrée qui semble revêtir un caractère culturel qui date depuis l’indépendance, qu’il est temps de rectifier par des moyens audacieux basés sur un mode de planification à la fois intégrante et intégrée.

Car il est impératif de travailler en  fonction de planification stratégique pour que soit garantie une vision globale, à long terme, du développement intégré du pays. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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