Le jeu malsain de l’USFP !
Lors de la marche du 27 Mai dernier, chapeautée par la CDT (confédération démocratique du travail) et la FDT (fédération démocratique du travail), et fortement soutenu par le bureau politique de l’USFP (union socialiste des forces populaires), les slogans répétés par le mouvement du 20 février, invité à cette marche par les deux syndicats organisateurs, ont été choquants, malsains, et irresponsables.
L’USFP qui vient de quitter le pouvoir après avoir été le pilier des trois derniers gouvernements semble s’adapter mal à l’opposition, ses leaders politiques, ces politiciens préhistoriques avalent mal leur position hors du jeu, loin des centres de décisions, cette étape de construction du Maroc new constitution se joue sans eux, sans leur génie incontournable et leur savoir faire sans limite. Épris par un sentiment d’importance mal valorisé, ces messieurs reprennent leur chantage d’avant, en réunissant la CDT, leur ancien syndicat qui leur servait d’épée pouvant semer le doute à tout moment et qu’ils ont disloqué en arrivant au pouvoir, et la FDT, inventée justement pour absorber et réduire l’importance de la CDT dont ils n’avaient plus besoin au sein des travailleurs et militants de l’USFP lui-même, l’objectif étant une marche contre le gouvernement Benkirane sous le thème « la dignité en premier lieu ».
La dignité ne commence pas par la recherche d’une virginité politique à n’importe quel prix, par n’importe quel moyen, un tel acte est une insulte à l’intelligence des marocains déjà, une consolidation du doute qui règne, ce doute que le peuple a de ses hommes politiques depuis justement que l’USFP a été au pouvoir. Ces faucons de l’USFP devaient plutôt se cacher, s’éclipser en douceur sans retour apparent. Être démocrate commence par comprendre qu’il faut laisser la place aux autres, qu’il faut renouveler les tactiques, repositionner les objectifs et surtout respecter le cadre juridique et constitutionnel du pays.
Avoir incorporé les slogans du mouvement du 20 Février dans la marche légalisée entreprise par les deux syndicats ne peut être fruit du hasard, ni un dépassement incontrôlable, mais plutôt un signe de mauvaise augure, sur les modes de fonctionnement que pourraient se permettre certains, pour que ne tourne la roue, qu’avec eux aux commandes.
On a tout entendu, et nous avons été écœurés par ses attaques à l’institution monarchique et à la personne du roi.
Qu’ont fait les syndicats ? Leurs hommes ? Leurs invités à l’entente de ces slogans ? Rien du tout, ils ont continué la marche tout simplement, c’était leur jour, ils ont crée l’événement et de toute façon, ce n’étaient pas eux qui répétaient ces idioties..…ils ont juste sous-traité les hauts parleurs en leur offrant le cadre idéal et légal pour résonner.
L’USFP est une formation politique qui a ses moyens institutionnels pour exprimer leurs insatisfactions, sans compter qu’il est aberrant de les voir tant faire contre un gouvernement à peine arrivé au pouvoir, en répétant ce qu’ils savaient mettre avant l’alternance en tête de liste de leurs arguments. Ces messieurs qui prétendent avoir accepté l’alternance pour sauver le Maroc de sa crise cardiaque qui menacait n’ont pas la maturité politique pour comprendre que la situation reste incertaine ? Que nous avons besoin de toutes nos forces et surtout de toute nos bonnes fois pour atteindre la rive de la quiétude ?
Franchement ! Qu’aurait pu faire Benkirane en quatre mois, qu’eux, n’ont pas pu faire pendant 15 ans ? Pire encore, ce sont eux qui ont vendu le Maroc en solde, dans un marché à la criée pour financer leur passage au gouvernement.
Jouer sur les sensibilités des marocains et sur leurs souffrances, synchroniser les attitudes avec la réalité de la scène politique en augmentant les pressions et donc les risques au passage n’honore ni les hommes patriotes que ce parti a donné, ni la mémoire collective des militants qui y croient.
Le Maroc que nous voulons faire est un MAROC de droit, de liberté, d’équité, d’égalité de chance et de justice sociale. Ce Maroc, nous voulons le faire avec le Roi, dans la continuité, dans la responsabilité. Si nous pouvons discuter de ses péjoratifs, de l’importance ou l’influence de son entourage en toute liberté, c’est surtout parce que la constitution nous le garantit, notre développement commence par le respect de ce qui nous unit, de nos symboles. S’attaquer de la sorte, ou faciliter l’attaque avec autant de méchanceté, de manque de respect aux millions de marocains qui ne partagent pas ces âneries, risquer la stabilité du pays pour des emplacements politiques égoïstes ne sont que les signes apparents, de la mort qui suivra la léthargie politique dont laquelle l’égoïsme de certains ZAIMS ont plongé depuis longtemps déjà l’USFP.
L’USFP doit envoyer déjà à la poubelle ces symboles de sa chute, s’il veut espérer retrouver ses gloires d’antan, c’est une erreur monumentale en communication de mettre en première page ces vieux loups ou parler d’eux en première ligne, la communication a cessé d’être une simple activité mercantile, pour animer les débats, enrichir les spectacles et pénétrer les citadelles les plus fermés de l’art, de la politique et de l’intelligence. L’USFP doit comprendre qu’il n’a plus de slogans à vendre, qu’il a été jeté parce que jugé sur des résultats, qu’il a besoin de se forger un chemin ou le geste et le mot se notent, se dénotent et se connotent à la perfection, dans la sincérité, l’autocritique, et le plein patriotisme.
Contribuer au développement du pays passe impérativement par la consolidation des acquis, le renforcement des composantes névralgiques et la participation dynamique à la démocratisation de notre pays, à la culture de la citoyenneté et du pardon.
Azzeddine sadki
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Tout d’abord, remarque : Quand les gens du 20 février étaient sortis protester, il y a plus d’une semaine , à Fès, comme à Tanger, aucun slogan ayant trait au pouvoir politique et sa légitimité n’a été crié. Durant la manifestation de Casablanca, encadrée par ceux qu’on connait tous, les févrieristes ont subitement changé d’avis, pour lancer la majorité de leurs slogans contre ce même pouvoir !
Quant au pourquoi de la manifestation, ceux qui en sont derrière savent pertinemment que le gvrt PJD a tous les atouts pour réussir et opérer les changements revendiqués par la société, sans être préoccupé par les intérêts personnels, comme a été le cas avec la grande majorité des ministres de l’alternance, dans un est actuellement poursuivi en justice. Peut-être était-ce la « dignité » de ce dernier et ses semblables que la manif de Casa entendait défendre !.Le cauchemar donc de ces gauchistes de façade serait que lePJD soit ramené à la tête des gouvernements futurs, comme c’est le cas, déjà, en Turquie. Force donc leur est de « lutter » pour rendre l’échec du gvrt PJD le plus probable que soit !.C’est bien une vision stratégique la, n’est-ce pas ?.Son seul problème est qu’elle ne vise pas l’intérêt général du pays, mais plutôt les intérêts « sacrés » et combien manquants de quelques uns