Le site de la Moulouya, aire fragile à protéger
Commémorant la journée internationale de la biodiversit, lancée cette année sous le signe « Biodiversité marine et côtière », le Haut Commissariat des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la désertification a organisé une journée d’étude sur la biodiversité estuarienne de l’embouchure de la Moulouya le 22 mai 2012 à l’hôtel ORIENTAL BAY BEACH à Saidia.
Plusieurs cadres du haut commissariat, hydraulogues, universitaires et écologistes ont pris part aux travaux de cette journée qui se veut un cadre de réflexion, de concertation et d’échange d’idées et de points de vue sur les acquis et attentes en matière de protection et de valorisation du patrimoine naturel de l’embouchure, sur les approches multisectorielles et disciplinaires appropriées à adopter. Mais il était surtout question d’attirer l’attention et de mettre en garde sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité marine et côtière et l’appauvrissement que subit cette biodiversité, appauvrissement qui constitue un réel danger pour de nombreuses espèces faunistiques et floristiques et partant sur tout l ‘écosystème marin et côtier.
Les travaux de cette journée, organisée sous le thème : « Vision commune pour la gestion de la biodiversité côtière : cas de l’embouchure de la Moulouya » ont permis de débattre autour de tables rondes 3 thématiques, à savoir la bassin versant de la Mouloya, la conservation de la biodiversité côtière et la gouvernance des aires protégées.
En somme il était question de réfléchir de concert sur les moyens à mettre en oeuvre pour aider la nature à préserver ses équilibres à même de garantir les fonctions et les survies des écosystèmes, souvent fragiles. Toutefois, comme met en garde Abderahim Houmy, secrétaire général du Haut Commissariat, il ne faut pas pour autant omettre les impératifs de développement socio économique, piliers de développement durable.
Quant au choix de l’embouchure de la Moulouya, il est attribué, selon le SG, A, Houmy, au fait que ce site est le plus grand estuaire du Royaume, étalé sur 2000 HA avec 5 écosystèmes ; marin, palustre, estuaire, lacustre, et riverrain outre les dunes côtières. Autre raison n’est que la multiciplité de ses fonctions écologiques tel que absorption des inondations ou l’intérêt mondial de la nidification et l’hivernage des oiseaux.
En marge des travaux de cette manifestation scientifique une visite terrain a été effectuée à des projets réalisés dans le but de protéger le SIBE de la Mouloya ou des explications ont été fournies aux participants
Certains experts espèrent que le Maroc suppléera aux méthodes de protection et de préservation dures les méthodes douces parceque, arguet-on, plus efficientes et plus commodes.
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