QUE REPRESENTE LA FRANCE POUR LES PAYS MAGHREBINS EX COLONISES ?
QUE REPRESENTE LA FRANCE POUR LES PAYS MAGHREBINS EX COLONISES ?
(1ière Partie)
Durant toute la campagne pour les élections présidentielles françaises, les Etats francophones ex colonisés par la France, se serraient anxieusement la ceinture, chacun pour des raisons spécifiques.
En effet, les relations de ces pays avec l’ancien occupant connaissent régulièrement des vicissitudes, ou si l’on veut des hauts et des bas le plus souvent sensibles, vu les profondes susceptibilités qui président aux lendemains des différentes évolutions depuis la période coloniale.
Le premier pays concerné, est sans conteste le Royaume Chérifien qui est parvenu, et qui parvient aisément à développer et à entretenir des relations exemplaires, profondément amicales avec l’Etat français, à tel point qu’elles attirent l’attention de plus d’un observateur qui n’hésitent point à y voir une certaine baraka diplomatique, accompagnée d’un saupoudrage de réalisme et de pragmatisme astucieusement dosé de part et d’autre de la méditerranée, grâce à une panoplie d’ingrédients d’ordres divers, concrétisée par une coopération de type préférentiel sur la totalité des plans linguistique, culturel, éducatif, socio économique, politique, environnemental, militaire, recherche scientifique et technologique. N’omettons surtout pas, la coopération dans le domaine juteux de la formation des cadres.
Pour être exhaustivement complet, et le pléonasme n’est pas accidentel, il importe de parler de relations amicales, stratégiques, mutuelles, sincères, franches, qui sont tellement stables et constantes qu’elles sont à l’abri de toute mauvaise surprise .Une fois cette approche suffisamment négociée, les intérêts des deux partenaires se trouvent plus que sauvegardés, mais plutôt défendus ave hargne et entêtement dictés par une sorte de complicité partagée et illimitée, devant les instances régionales et internationales.
Comme esquisse de récap.il ne serait nullement exagéré de considérer les relations franco- marocaines et/ou maroco – françaises comme un prolongement de l’un, et de l’autre. On pourrait même, sans risque de se tromper, utiliser une formule chère à un illustre politologue occidental, qui n’hésite pas un instant à plaider pour une France marocaine et un Maroc français.
S’agissant des affaires étrangères des deux Etats intimes, il serait juste de les placer au plus haut niveau du souhaitable. Que ce soient la question du Sahara ou celle de la Palestine, ou du moyen Orient en général, en plus de la francophonie, du dialogue des cultures, celui des religions et des civilisations, le tout reposant sur des socles d’économies mondialisées , les deux Etats amis développent et partagent sans aucune réserve des points de vue identiques mettant en relief le fruit d’une parfaite entente fondée sur un référentiel catalyseur d’une exceptionnelle dynamisation rigoureuse fortement dépendante d’une stratégie de concertation, professionnellement pilotée en amont et en aval, telle une boussole multidirectionnelle à propos des différents points chauds de la planète.
L’histoire, le vécu, la réalité des relations entretenues par la France et le Maroc, se révèlent d’une brillante et incontestable efficacité témoignant, preuves à l’appui, d’un modèle de coopération, de complémentarité amicale qui accompagnent assidûment, non sans le fameux critère de conditionnalité de soutien , de suivi, d’accompagnement de la grande majorité des chantiers de développement durable, avec l’appui pratique de nouvelles versions de localisations, conçues et inventées en France, puis expérimentées chez des pays amis comme le Maroc.
Ni la disparition suspecte du leader Mehdi Benbarka sur le sol français, ni les changements majeurs survenus dans les deux pays amis, comme par exemple, la percée du PJD au Maroc et l’accession de la gauche socialiste au pouvoir suprême de l’Etat français, pour ne citer que ces événements, ayant marqué l’actualité parmi d’autres, n’ont fait l’objet de la moindre réaction ou position contradictoire.
Une cohérence de cette envergure et de cette qualité, ne saurait être tributaire d’une simple question anodine du hasard. Elle devrait être due en premier, au rôle synchroniquement joué par une communication fluide, sans ambages, aux traditions séculaires d’échanges d’informations pertinentes, efficientes, au moment et au lieu voulus, sur la quasi intégralité des questions qui intéressent, concernent, ou préoccupent l’un ou les deux Etats, des deux versants du Nord et du Sud de la Méditerranée, à commencer par la lutte contre le « le terrorisme international » qui serait censé sévir dans des régions, voire des sous régions, où seraient menacés des intérêts stratégiques de l’un ou de l’autre partenaire.(A suivre 2ième partie)./.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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