Heureux dans la souffrance
Dans l’antiquité, Sisyphe a été condamné à mort. Mais avant que soit exécutée cette peine capitale, il devait pousser un immense rocher du pied jusqu’ai sommet d’une montagne. Mais une fois Sisyphe épuisé, la grosse pierre tombait vers la vallée. Ainsi, le lendemain dès l’aube, il devait recommencer. De nouveau. Cette servitude lui permettait de rester en vie et y trouva sa raison d’être, son bonheur, même souffrant d’atroces douleurs quotidiennement. Il faisait face à l’absurdité de la vie.
Aujourd’hui, il n’existe pas un Sisyphe unique, ni 5, ni 10 ou 100. Ils se chiffrent à des milliers. Ce sont des exclus qui végètent et s’usent, écorchés jusqu’au sang. Pourtant, ils ont tout tenté pour intégrer la vie active, promouvoir socialement et améliorer leurs conditions de vie. Ils ont été à l’école, ont subi des formations, se sont livrés à divers métiers ou ont exercé diverses activités commerciales, vainement. Ils n’ont pas réussi à forcer leur destin parce qu’on ne les a pas aidé.
Pourtant, ils n’abdiquent pas ; ils persévèrent et continuent à nourrir moult rêves et à se débattre contre vents et marée même lassés. En somme, ils se donnent une raison d’être quitte à s’accroche à une lueur d’espoir, voire à vivre des illusions.
Certains d’entre eux, convaincus, à tort, que le sérieux n’est pas payant, se sont jetés dans la débauche ou toute forme de déviationnisme pour fuir l’enfer, sortir de ce cercle vicieux ou ils se débattent désespérément.
Ln peut les comprendre, leur trouver des circonstances atténuantes sans toutefois leur donner raison. Le prophète SIDNA MOHAMMED a dit « la pauvreté aurait pu être mécréance »
Nous nous demandons si ces citoyens lambdas, exclus socialement, pourraient avoir le sentiment de citoyen à part entière et contribuer au développement d’un Maroc digne et fort, démocratique et moderne.
Aucun commentaire