Hayat et le silence de la solitude
Le soleil vient d’abandonner son rôle pour éliminer d’autres cœurs, d’autres âmes.
Au Maroc, à Oujda dans ma petite ruelle en fac de ma maison, il y a une maison silencieuse, ténébreuse qui était autrefois pleine de joie et de couleurs, habitée par une femme et sa fille Norah. Leurs vies étaient parfaites, elles étaient belles, d’une beauté éblouissante. La mère qui s’appelait Hayat avait un sourire plus tendre que des roses s’épanouissant sur son visage. Hayat était un rêve miraculeusement sauvegardé dans cet enfer. C’est impossible d’écrire la douceur qui est dans leurs cœurs. Cette vie, cette terre, ce monde n’existaient que pour ces deux créatures divines de grâce et de paix. Je me souviens que la petite fille chantait chaque matin une chanson, qui était une invitation à la tendresse. Norah éveillait les plus grands fantasmes. Ces deux mirages laissèrent un sentiment d’attente .Lorsque j’y pense, les larmes inondent mon visage et mon cœur se brise.
Aujourd’hui, le malheur entoure cette maison. Les voisins n’entendent que des cris horribles et parfois à midi, Hayat sort doucement et reste figée en regardant le ciel et rentre avec une telle tristesse, la pauvre ! Elle est devenue pâle et plus laide, plus faible. Elle pleure car la fille qui a tant aimé s’est embarqué sur le bateau, elle est parti seule pour fuir le monde, sans un regard, sans un remord, laissant derrière elle un reste de parfum, des soupirs et des pensés, quelques rêves échappés et des fleurs fanées.
Chaque midi, j’ai pris l’habitude de la regarder sortir et contempler le ciel et après, elle ferme la porte et ses larmes écris sur les murs, tous les souvenirs qui sont resté sculptés dans les creux.
Et si seulement vous aviez pu voir ce tableau bien coloré que le mal a détruit.
Vous me comprendrez surement quand vous rencontrerez le mystère, la beauté pure et qu’à la fin tout devient désastreux , froid, mort et vide .
Khalid EL Morabethi
oujda / Hay noor
lycee salam
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