Une victime
* MaL-VIe, haIne, peIne, douleur, malheur, horreur.
comme d’habitude, quand elle se sent fragile, abattue,
faible, morte, perdue dans l’obscurité ou les
monstres de ses cauchemars mangent son corps
petit à petit et avec plaisir, elle pleure tout simplement.
elle pleure car elle ne peut rien faire, ni parler,
ni demander la permission d’aller combattre jusqu’à la
mort. elle ne peut pas sauter par la fenêtre et s’enfuir,
elle ne peut pas sortir car les loups sauvages n’apprécient
pas la beauté, ils veulent juste manger, ils ont
faim et soif !
* eLLe Ferme La porte de sa chambre tristement
et ses larmes écrivent dans les murs tous les souvenirs
qui sont restés sculptés dans les creux, elle a un
sang noir dans ses veines. elle maudit son sort, elle
maudit le jour ou la Belle a rencontré la bête et leurs
folies, quelle grande faute ! elle n’aurait pas dû être
ici en train de poser la question : » pourquoi suis-je
vivante ? » .
* ses desirs et ses rêves se sont évanouis, elle
pose la question, elle répond mais c’est faux. elle
cherche la réponse, mais ce n’est pas par là, je ne
sais pas où. sa vision est partie plus loin, la tristesse
a détruit le tableau, le beau décor et les couleurs, le
mal a tissé sa toile. est-ce qu’elle vit ? non. est-ce
qu’elle rêve ? non, elle crève. est-ce qu’elle dort ? oui
mais comme les morts.
* Le Malheur a tue tout en elle. elle était charmante
et gentille, elle était proprement gracieuse,
consciencieuse et astucieuse. elle avait un éclat, un
sourire vivant. elle était une fée, une princesse, une
déesse et une reine. elle avait un château, un royaume
ou même la terre toute entière. elle portait toujours
une robe blanche, qu’elle aimait bien.
donnant toujours à ses parents de l’amour pur et
saint, elle offrait aux gens de l’espoir, de la chance, de
la joie aussi. elle n’avait pas une image sombre.
* MaIntenant, la pauvre a toujours des moments où
elle se sent incapable de briser l’armoire d’un destin.
en réalité, cette fille a été assassiné dés sa naissance,
c’est son sort. elle avait tant espéré que son père
sorte de la prison, elle avait tant souhaité que sa mère
soit une vraie maman, elle avait tant rêvé d’une vie
belle et fascinante. et dans ce vide, son soleil s’est
couché tôt. dans cette nuit sans présent, ni lendemain,
elle nous a quitté sans que l’on sache son prénom.
Khalid El Morabethi
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