PARMI LES SITES VISITES…

Il s’agit d’un travail de réflexion effectué l’année dernière après des visites de  découverte et d’observation d’un ensemble d’entreprises françaises de la banlieue parisienne. Combien fut agréable notre surprise, lorsqu’il nous a été signalé que des activités de formation continue s’y  organisaient régulièrement, au profit des ouvriers concernés.

Nous avions alors, l’honneur et le plaisir d’exprimer notre profonde gratitude et notre grande admiration, aux équipes d’accueil.

Par la même occasion, nous avions tenu à faire part de nos sentiments de joie et de bonheur, à des groupes de salariés,  pour les efforts intensifs fournis et entretenus par des équipes d’ouvriers, dans un certain nombre d’entreprises spécialisées dans la construction d’automobiles.

Nous étions armés de porte-documents et de quelques appareils photos, et voulions assister à une réunion de coordination dans le domaine de la formation continue. Notons que les principaux acteurs du terrain semblaient être suffisamment convaincus de l’intérêt et de l’importance du travail collectif, sans lequel on ne saurait s’attendre à une quelconque réalisation de résultats escomptés.

Il importe de signaler que de telles actions s’inscrivent dans le cadre d’un enseignement programmé destiné, en priorité, à des adultes encore en activité.

L’euphorie passée, ce ne fut pas un truisme d’apprendre, je dus le reconnaître, que la grande majorité des entreprises, en Occident, au sens large du terme, dans ce qui s’appelle le monde de la modernité, accordaient une importance toute particulière à la formation continue.

Les chefs d’entreprises s’ingénient à mettre en place des mécanismes appropriés pour l’organisation régulière de ce qu’on appelle dans le jargon : des formations «  révisées ».

En effet, de tels objectifs sont dictés impérativement  par des considérations d’ordre administratif et professionnel, dans le sens des programmes d’actions clairement arrêtés par les patrons.

Toutefois, nous a-t-on communiqué que l’enjeu essentiel pour les entreprises est avant tout d’améliorer, pour ne pas dire de gonfler leurs bénéfices. C’est la loi du marché qui impose des règles drastiques se basant en premier, sur les qualités requises des ressources humaines, et le développement continu de leurs compétences professionnelles, minutieusement ciblées par des spécialistes avisés et chevronnés.

Et le circuit  reprend des dimensions incroyables, et parfois même elles font l’objet d’articles de journaux nationaux et régionaux.

La formation continue rime indubitablement avec une panoplie d’exigences pratiques que les chefs d’entreprises devraient satisfaire pleinement, à court, à moyen, à long terme.

1/Exiger des conditions draconiennes, lors du recrutement de ressources humaines qualifiées.

2/Exiger des salariés des formations continues, dans le but avéré de hisser  l’entreprise à la barre des grands marchés.

3/Exiger des salariés des savoir-faire répondant aux normes internationales imposées par les marchés.

4/Garantir et assurer des rendements faramineux, au détriment des salariés impitoyablement exploités.

Ainsi, les chefs de grandes entreprises ne vont pas par quatre chemins,  quitte à asservir et à avilir des êtres humains, leurs semblables, au vu et au su de la société toute entière, de l’Inspection du travail, des organisations syndicales, et celles de la défense des droits de l’homme.

Toutes ces affres se passent impunément dans les entreprises, avec malheureusement le silence complice des pouvoirs, et celui des salariés eux-mêmes qui, en fin de compte subissent les pires atteintes à leur dignité «sans broncher »

« Alhamdou li Allah ! s’exclamait Abdou, d’avoir décroché un job où me caser, pour me nourrir et nourrir ma famille, et surtout « me la fermer ».Tant pis !  Et au diable celles et ceux qui militent ou qui font de la politique des cafés trottoirs ! (A suivre)

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui