LA DESINFORMATION .

      Comme il faut toujours  bien parler de quelque chose pour faire croire aux peuples qu’ils sont bien informés, les sujets ne manquent pas pour parler de tout et de rien !

 La panoplie est large et variée. La lutte des politiciens pour accéder à des pouvoirs qui ne servent à rien; la délinquance, sans jamais ne parler, ni de ses causes, ni de ses remèdes; les catastrophes en tous genres; les sports; les visites de Chefs d’États amis;  les privilèges exorbitants des fonctionnaires, dont une bonne moitié ne gagne guère plus que le smic …

Ainsi, la désinformation préméditée repose sciemment sur deux tactiques principales :

1/ Si les faits sont destinés à mettre en lumière des injustices ou des incohérences scandaleuses, la parade est simple: on n’en parle pas.

2/ L’autre tactique,extrêmement perfide mais aux conséquences dangereusement redoutables, consiste à prendre des mots « importants », à les vider complètement de leur sens, tout en gardant soigneusement leurs carapaces, puis à jeter à l’intérieur un sens qui est exactement le contraire de celui qui existait auparavant .

L’effet est magique pour les réactionnaires de tout poil, qui ne sont autres que des promoteurs cupides de fascisme politico-économique .

De cette manière abominable, une crapule réactionnaire devient progressiste, une régression sociologique et injuste a l’air d’une réforme, jeter des gens à la rue pour faire plus de profits est présenté comme un plan »social exceptionnel ».

 Désormais, être pour la justice et le progrès social, c’est être taxé de conservateur. Et ce sont des soi disant journalistes qui se chargent corps et âmes des sales besognes de dénigrement, d’allégations,de falsifications toutes préfabriquées,

par des plumes à la solde de commanditaires fortement et inconditionnellement vouées à des causes aux enjeux dépassant de loin même les objectifs escomptés par telle ou telle campagne orchestrée sans les moindres remords.

Pour ce faire,dans ces cas précis, on fait une confiance aveugle sur deux catégories de soi disant journalistes :

1/ «  Les laveurs de cerveaux »qui ont reçu une formation soutenue et intensive dans le but de semer des doutes dans les esprits naïfs dans un premier temps, puis de déstabiliser des convictions jusque-là solidement ancrées chez des publics visés.

2/ « Les malgré nous » qui se trouvent dans une situation morale et matérielle de grand désespoir et qui malgré eux acceptent de servir comme mercenaires de la désinformation sous la bannière de cartels influents dans une société donnée.

Quant aux vrais journalistes, ils préfèrent souffrir quotidiennement en affrontant vents et marrées de toutes natures , plutôt que de se plier aux pressions et répressions aux origines et aux raisons différentes. Ils choisissent la route du militantisme, de la vérité, de la liberté, de la transparence, de l’éthique inoxydable de la profession .

Mais le fond du vase , c’est que les journaux, les radios, les sociétés de télévision, l’édition, les médias en général, sont concentrés en de quelques mains bien solidaires, contre les intérêts des peuples./.

DE VIVE VOIX: Mohammed Essahlaoui