L’EDUCATION A LA DEMOCRATIE : LE GRAND PARI
L’EDUCATION A LA DEMOCRATIE : LE GRAND PARI
Peut-être est-il temps-avec les temps qui courent- de nous poser un certain nombre de questions jugées fondamentale, du genre :
Y a-t-il au Maroc une école de démocratie, comme il y en a ailleurs ? Est-ce-que l’école classique, proprement dite, est censée dispenser un enseignement de la démocratie, en tant que discipline autonome ? Dans quelle mesure, les associations de la société civile pourraient-elles, ou devraient-elles, s’acquitter totalement ou partiellement de la sensibilisation ou de la formation des citoyens à la démocratie ? Et les partis politiques dits démocratiques, seraient-ils disposés à travailler sérieusement dans ce sens, si l’on admet qu’ils en seraient capables.
En nous interrogeant de la sorte, nous ne prétendons guère faire l’apologie d’un type d’endoctrinement sévère, qui obéirait à des règles strictes d’encadrement théorique et pratique.
Par contre, nous tentons de stigmatiser un vide horrible dans ce domaine, et par la même occasion, de soulever la question des ambiguités qui se télescopent irrémédiablement et frontalement.
Posons la question autrement : si les discours politiques sont le plus souvent des vecteurs confirmés de sensibilisation à la démocratie, comment concrètement, s’opèrent les différents enseignements de la démocratie ? Quand ? Où ? Par qui ? Pourquoi ?…etc.
La réplique possible et envisageable à la question posée ci-dessus, qui consisterait à affirmer que la chose démocratique serait un ensemble d’objectifs traduisibles en termes de comportements intégrables dans un processus d’enseignement/apprentissage, mis en place pendant les différents moments hebdomadaires de la classe, se révèlerait impertinente vu qu’elle aurait, surtout, tendance à noyer le poisson.
Ce qui est malheureusement contestable, à ce niveau de la réflexion, c’est que dans une société comme la nôtre, tout le monde croit que tout le monde enseigne la démocratie, en fonction d’un programme suffisamment planifié : la famille, l’école, la rue, les associations, les o.n.g. les syndicats.les partis politiques, le gouvernement, le parlement, les médias…etc.
L’éducation de la démocratie- et non à la démocratie-, si elle ne se pratique pas, selon un programme bien délimité, prenant en compte l’âge, le milieu social, l’expérience, l’implication directe des acteurs/partenaires, risque de demeurer le parent pauvre, par excellence, de l’éducation à la citoyenneté. /
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI
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