Il arrive que cette forêt peut passer inaperçue aux regards des promeneurs insouciants et des automobilistes qui emprunteraient la route menant à la nouvelle décharge  en sortant du quartier Hay Assalam Aouint Serraq .Même si les promeneurs ou les automobilistes y font attention en passant , ils ne pensent pas un instant que cette forêt a une histoire merveilleuse à nous révéler!! Certains usagers de cette route sont tellement occupés par leurs affaires quotidiennes qu’ils ne se rendent même compte qu’il y a une forêt à côté d’eux!.Si l’on continue la route en allant à pied ou par voiture ,au premier virage à gauche ,on s’aperçoit que la forêt se rétrécit  vers le haut au fur à mesure qu’on avance ;au bout de quelques centaines de mètres ,sur le vallon de la colline ,à gauche,s’étend un pâté de maisons en briques rouges ,là on l’on devrait planter des arbres. Cette forêt  était dans les années 60 une ferme connue sous le nom de la ferme Nacher.
     De cette étendue de terre ,l’état voulait faire un rempart contre les risques des inondations ,la désertification et l’érosion des sols de Jabel Hamra d’autant que cette région du sud se situe aux portes de  Lamhalla et à un kilomètre près de la caserne militaire.Ce qui fait qu’après la récupération de cette ferme par l’état dans les années 70,l’administration des Eaux et Forêts a procédé à la plantation des arbres de  différentes espèces (le pin ,l’eucalyptus et le cyprès…) sur une superficie d’environ 100 hectares liée à la forêt de Sidi Maâfa.(D’où l’importance d’ailleurs de préserver cette ceinture verte,une sorte de barrière contre l’érosion de la zone sud.)
     Toutefois, cette forêt n’est pas à l’abri de tout danger.Des problèmes d’ordre humain exposent ce périmètre de forêt purement et simplement à sa disparition.En effet ,elle est de jour en jour menacée par la prolifération des détritus de tout genre,le surpâturage,l’incendie,le déboisement à des fins domestiques et  surtout par la pression démographique qui privilégierait la construction des maisons au détriment de la verdure.
     C’est pourquoi,il appartient à nous tous ,aussi bien la société civile que les instances représentatives de l’état de veiller à ce que  ce précieux joyau de notre patrimoine naturel soit sauvegardé pour nos générations futures.
     Aussi,est-il plus urgent que jamais de sensibiliser la population aux problèmes de l’environnement ,d’instaurer la culture de l’éducation à l’environnement au niveau des quartiers riverains en vue de la préservation de ce couvert forestier.
     Enfin ,nous lançons un appel solennel à tous les partenaires dont la direction régionale des Eaux et Forêts d’Oujda et la Municipalité d’Oujda pour faire de cette forêt un espace attrayant et reposant pour la population  environnante en aménageant des bancs  en bois et des toboggans pour enfants sur le modèle  de la forêt de Sidi Maâfa.
 
    KHLIFA BOUMEDIENE,président de l’association d’ Agyal Sidi Maafa en coordination avec l’association des amis d’oujda pour l’environnement