Oujda, un sitting face à l’AREF fort en valeurs…
Le jeudi 1 mars 2018 n’était pas un jour comme les autres devant le portail de l’AREFO (Académie Régionale de l’Education et de la formation de l’Orientale). En effet, une centaine d’enseignants se sont rassemblées afin de militer encore une fois pour leur cause. Il s’agit des revendications relatives à la promotion par le diplôme et le changement de cadre.
Le rassemblement en face de l’académie est porteur de plusieurs valeurs, certes, les enseignants concernés par ces manifestations qui durent depuis bientôt trois ans, représente une occasion pour démontrer les particularités et les atouts des enseignants en grogne.
Ce siting est une réussite à tous les niveaux, l’organisation a permis de rassembler les enseignants des différentes directions provinciales attachées à l’académie de l’oriental (Oujda, Jerada, Figuig, Berkane, Nador, Driouch, Touarirte). Ceci nous amène à voir de plus près certains chiffres :
-Le taux de participation au siting excède de loin les 68% des enseignants concernés par ce dossier,
-Le taux de grêve à l’oriental avoisinait les 80% selon le bureau régionale, dans certaines régions comme Dar el kebdani, Bouarfa, ou encore Talsint le taux était à 100%.
-Les participants ont cumulé pas moins de 27200 km pour assister à cet évènement,
-Par ailleurs, la grève qui s’est tenue le même jour a causé des pertes considérables, en effet, les grévistes ont engendré une perte de 625 heures et les différents établissements touchés par cette grève ont dû gérer pas moins de 8750 élèves.
Certainement, les grévistes refusent que l’on cause du tort aux enfants, que l’on les blâme pour une telle perte, mais le ministère de tutelle fait la sourde oreille, surtout qu’il s’agit d’une requête qui figure sur le dossier des syndicats depuis un certain temps. En effet, la promotion par le diplôme et le changement de cadre dépend d’un décret ministériel qui avait pris fin le 27 décembre 2015.
Soutenus par les trois syndicats les plus puissants du royaume, (FNE, FDT et CDT), les grévistes ont insisté sur ce droit qui figure si bien dans les textes officiels, pourtant, le ministère de l’enseignement s’obstine à l’écarter.
Enfin, les enseignants participant à ce mouvement de colère représentent la fine fleur de l’enseignement, étant diplômés d’une licence, master et doctorat bien avant leurs recrutements en 2015, ils n’ont pas manqué d’exprimer la volonté de voir leurs compétences mises en valeur surtout que le ministre -ancien président de l’université Mohammed V- Dr Said AMZAZI est l’un des responsables à qui on reconnait tant de qualités humaines et professionnelles, avait à maintes reprises soutenu cette cause « Le corps enseignant dispose d’un potentiel extraordinaire qu’il convient de stimuler, de toute urgence, afin qu’il libère ses énergies pour hisser le niveau vers l’excellence » avait-il déclaré en Août 2018.
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