Chaque famile oujdie a un ou plusieurs membres qui vivent en France.

Et des statistiquues ont démontré que la diaspora oujdie en France est la plus importante.

Si tous ou presque tous les ressortissants oujdis, à l’étranger, préférent s’installer en France mieux que n’importe où ailleurs, c’est parce qu’ils sont, contrairement aux autres communautés, d’ores et déjà prêt voir prédisposés à intégrer la société française, et par delà le reste de l’Europe. Nourris des grands auteurs et savants qui ont concouru à la gloire de la langue et la civilisation françaises, et dont les travaux leur fait découverts au sein des premières écoles du pays, construites au début du siècle dernier, au cours de l’ère coloniale, les jeunes oujdis ont l’esprit et la personnalité fortement influencés, et, forgés ainsi à l’européenne, assoiffés de liberté d’expression et de comportement; la tête pleine d’idées libertaires, ils ont souvent les yeux braqués vers le pays des Lumières. Puisque, c’est l’endroit favorable à la réalisation de leurs rêves et ambitions; vue qu’il leur offre tous les atouts et toutes les chances de la réussite.

A Oujda, l’impact de la culture française sur les cultures locales: arabe, berbère, musulmane, judaïque était grand. D’une part, ce fusionnement a permis aux habitants de s’ouvrir sur tout ce qui est français et européen; sur d’autres civilisations, et, d’autre part, il a fait d’Oujda une cité cosmopolite et tolérante. Aussi l’acculturation donnait-elle ses fruits. Dès lors, les Français façonnait l’espace et l(individu, et la France constitue la destination de prédilection des habitants de la région.

La première vague d’émigration d’Oujda vers la France a commencé dans les années trente. Certes, la France se servait, à l’époque, de la force physique des nouveaux arrivants pour extraire les minerais, construire des routes et des bâtiments, ou encore pour servir dans l’armée française, mais, ceux-ci gagnaient, en échange, de quoi acheter des armes et des munitions afin d’équiper les résistants qui combattait les autorités coloniale au Maroc et en Algérie. En plus, après avoir fait fortune, ils rentraient au pays d’origine pour réaliser leurs propres petits projets, ou, tout simplement, pour JOUIR d’une RETRAITE bien méritée, et ce sans rompre le lien solennel qui les unissait à ce pays européen qui les a vus sortir de la misère. Ainsi, la France a toujours contribué, de façon directe ou indirecte, à la prospérité de la région; soit par le transfert de devises et d’investissements de nos travailleurs et des ressortissants français qui affluent sur la ville, soit par le jumelage d’Oujda avec d’autres villes françaises, soit par l’aide et le travail des ONG françaises, soit par la formation de nos cadres,…

Mais, cet amour grandissant, cette passion, cette dévotion, cet enthousiasme et cet engouement sans limites pour la France réside non seulement dans les valeurs de la république, mais aussi dans ses blodes; ces « belles créatures du terroir », débordantes de naïveté, de bonté, d’amabilité et surtout d’humilité et de dévouement, qui, telles des tartes, s’offrent, parfois, malheureusement, à n’importe qui – à moins qu’elles ne fassent de quiconque un esclave sexuel -, mais qui viennent, in extremis, en aide à nos expatriés en détresse, puisque, c’st grâce à elles qu’ils régularisent leur situation, acquièrent la nationalité et obtiennent la citoyenneté en jouissant ainsi des mêmes droits et privilèges que les citoyens de souche française.

En fait, l’amour pour la France ne se limite pas seulement aux habitants d’Oujda, il s’étend presque sur les 12 millions de km2 qu’a mis à niveau cette puissance coloniale d’antan. En effet, depuis « les Lettres philosophiques » et « les pensées philosophiques » qui combattent le fanatisme religieux,  » De L’esprit des lois » quia inspiré la Constitution des Etats Unis en matière de séparation des trois pouvoir,  » Du Contra social, » qui a doné naissance à la société civile dont rêvent les peuples opprimés et persécutés par leurs dirigents, arabes notamment, depuis ces oeuvres philosophiques, beaucoup de penseurs de nos jours ne cessent de s’en inspirer; en passant, entre autres, par A. Gide et J.P. Sartre et en arrivant à M. Onfray et E.Zemour en France, R. Boujedra, R. Mimouni, S. Ghizali, et L. Babès en Algérie, et, chez nous, F. Laroui, S. lakhal et A. Assid. Tous ces déscendants des philosophes des lumières, qui perpétuent la « tradition », oeuvrent pour les memes objectifs: denoncer et combattre, haut et fort, à l’instar de Voltaire et Diderot, les absurdités, les exactions, la barbarie commises à cause de l’extrémisme; au nom des religions, d’un côté, et lutter contre les lois et régimes dictatoriaux et totalitaires qui régissent les pays arabes, en collaborant, sans relâche en vue d’une société civile comme celle évoquée dans  » Du contrat social… » de Rousseau, laquelle interpalle chacun de nous, sur la question de « souverainté des peuples »