Lors de son premier discours à la nation en sa qualité de président nouvellement élu, Nicolas Sarkozy a dit :’’ je suis le président de TOUS les Français’’. Voilà un propos qui rassure et réconcilie après la tempête électorale qui a secoué la France et les Français en les divisant entre la gauche et la droite, voilà un propos qui unifie après une division passagère et momentanée, voilà enfin des propos qui sèment la concorde après la discorde entraînée par la campagne houleuse des dernières élections présidentielles françaises.

Les habitants de la capitale de l’oriental souhaitent que Monsieur le Président du conseil municipal de leur ville se conduise comme Sarkozy et qu’il dise tout haut qu’il est l’élu et le président du Conseil Municipal de tous les oujdis et qu’il ne développe pas en lui les germes des idées sournoises de sanctionner les circonscriptions qui n’ont pas voté pour lui. Il ne doit pas oublier qu’il y en a qui ont voté pour lui comme il y en a qui n’ont pas voté pour lui comme il y en a qui n’ont pas voté du tout, ni pour lui, ni pour les barbus ni pour les joues lisses. Il ne doit pas non plus oublier qu’avant le scrutin du 7 septembre, il a fait beaucoup de promesses ô combien mielleuses aux citoyens de la ville dont il est l’actuel président en exercice : il est le Président du conseil municipal et le représentant à la première chambre. Les citoyens ont encore le goût sucré à la bouche et les échos des bonnes paroles qui font état de tant de réalisations, ils souhaitent que ce goût sucré et ces échos chatouillantes ne se transforment pas en ‘’ nous nous sommes encore une fois faits avoir’’. Les citoyens ont certes l’habitude de se faire avoir par le passé mais ont la conviction que les choses ont changées et les mentalités aussi. Je demande à Monsieur le président qui a entre les mains la destinée de notre ville, de sa ville, d’être à la dimension de ce que nous attendons de lui : d’être grand et de le rester, de donner sa parole et de la respecter et d’avoir présent à l’esprit ce que sont devenus les grandes figures déchues ou tombées dans l’oubli après la fin de leur mandat, car à toute grandeur une fin.

Je souhaite pour Monsieur le Président et pour le parti qui l’a investi qu’ils se mettent au travail et qu’ils fassent ressortir les grandes machines : les goudronneuses, les trucks, les niveleuses, les bennes et le précieux enrobé noir pour goudronner nos rues comme il l’a promis que ce soit dans ses bureaux situés en face du siège de la Protection Civile, ou au siège de la Municipalité ou encore lors des nombreuses visites effectuées au Hay, où il a plusieurs fois reçu des délégations des représentants de Hay Al Fath ; Il leur a fait la déclaration solennelle que toutes les rues, grandes ou petites seront passées à l’asphalte. Les élections ont eu lieu et Monsieur le Président a été reconduit pour un autre mandat mais nos rues sont toujours sans goudron et ses paroles tout sucre tout miel sont en passe de devenir amères au goût.

En attendant, je lui rappelle que l’infrastructure routière de Lazaret , le plus grand quartier du continent, dit-on, est la plus lamentable de tous les quartiers de la ville : nids de poule devenus nids d’autruche, sillons creusés par le ruissellement des eaux de pluie, trous, fossés, crevasses…

Même la Mosquée Al Imane de Hay Al fath, n’a pas été épargnée : Les travaux pour l’ouverture de l’une de ses rues ont été abandonnés laissant la rue dans état de mutilation totale.

Je souhaite que Monsieur le Président , qui ne nous a jamais dit non lors de toutes les audiences qu’il nous a accordées, qu’il passe à l’acte, car nous sommes en manque d’odeur de goudron.