La philosophie n’a plus de chance avec les changements et les évolutions des différentes situations des communautés, voire des individus, en usant désormais les adjectifs tirés des noms des écoles de philosophie ou des grands philosophes, relativement le rapport est discutable ; tel qu’être “platonique” ou “machiavélique” ; ce dernier adjectif devient de plus en plus  « usuel » et concerne l’attitude de toute personne qui emploie la ruse, la mauvaise foi, ne tient pas ses promesses, pour parvenir à ses fins…

Loin du contexte historique, de l’instabilité politique de l’époque et des contraintes qui ont obligé Machiavel à avoir une seule et unique morale qui consistait à dire qu’il vaut mieux faire soi-même à autrui ce qu’il pourrait nous faire ! Il vaut mieux par exemple trahir ses alliés avant que ceux-ci ne le fassent ! On ne comprend guère le pragmatisme et on rejette les théories idéalistes en se désintéressant des fins ultimes des individus et des sociétés …

Les individus sont conduits à une sorte de pragmatisme radical, essentiellement amoral sinon immoral, parfois sans l’admettre, leurs actes / décisions sont en effet toujours faits/ prises dans l’urgence et l’urgence n’admet pas la discussion, encore moins la Morale.

De même les principes de la morale et les mœurs  deviennent progressivement négligées,  et les faits sont soumis aux lois et aux procédures qui peuvent présenter des failles et une certaine vulnérabilité due aux faiblesses dans la conception de ces derniers…

Suite au rejet et à la disparition de la Morale, l’homme n’est-il réellement qu’un animal qui lutte pour survivre ?  La lutte de tous contre tous est-elle dans la nature des choses ? La paix durable peut-elle exister ? Ou la guerre est toujours permanente ?!!

 Au niveau zéro de la moralité, aucune loi ne peut être respectée, ainsi naît la société sans droit…

Nabil BENHAMOU